Cendrillon (Massenet) – Madame de la Haltière
Opéra de Limoges, 2023
« Que dire de l’inénarrable Mme de la Haltière de Julie Pasturaud si ce n’est qu’elle nous emmène aussi loin dans le ridicule que dans la noirceur du personnage que son splendide mezzo peut procurer. Rien ne lui échappe des mots, de la prosodie redoutable attribuée au rôle et qu’elle assume crânement entourée de ces deux pestes de filles (Ambroisine Bré et Caroline Jestaedt) qui sont au diapason du comique et de la technique. » Steeve Boscardin – ResMusica
« Sa commère, Julie Pasturaud, est simplement magnifique en Madame de La Haltière. Alors qu’on offre souvent le rôle à des vedettes vieillissantes qui en accentuent les contrastes avec un excès malvenu, la mezzo française ponctue toujours les fins de phrases avec délicatesse, et n’abuse jamais du poitrinage pour accentuer les effets. Sa voix au timbre lumineux, très fluide et égale du grave à l’aigu, lui permet des vocalises nettes et des trilles parfaits, de sorte que c’est un portrait riche d’une multitude de pleins et déliés qu’elle nous offre de cette mégère qu’on adore détester. Qui sait aujourd’hui comme elle vocaliser dans un sourire comme dans « Qu’on introduise ces artistes » ? Bien entendu, sa vis comica est indéniable, et elle croque les lubies de l’aristocrate prétentieuse avec malice et gourmandise : « Deux ou trois maîtresses de roi » est d’un effet comique impayable, dans l’air « Lorsqu’on a plus de vingt quartiers ». Gageons qu’on offrira plus souvent à cette artiste des rôles de premier plan, qu’elle est manifestement capable d’endosser brillamment. » Philippe Manoli – ConcertoNet
« À rebours de ce personnage éminemment sympathique, Julie Pasturaud campe une Madame de la Haltière qui fait tout pour se rendre peu aimable, jouant d’un despotisme si forcé qu’il finit par être désopilant, et d’une hypocrisie qui prête tout autant à rire au moment de dire son amour à Cendrillon (parce qu’elle vient d’être choisie par le prince). De ce personnage tout en momerie, la mezzo-française endosse les habits avec investissement, tant scéniquement que vocalement, avec une voix charnue et creusée à la puissante projection, qui sait jouer de la comédie autant que d’un sens affirmé de la mélodie. » Pierre Géraudie – Ôlyrix
« On est heureux d’entendre enfin dans un rôle développé Julie Pasturaud, dont la vis comica et le superbe registre grave feraient une parfaite Quickly, par exemple. » Laurent Bury – Concert Classic