Press review – Carmen

Carmen – Title role

Chorégies d’Orange, 2023

« La Québécoise campe Carmen avec une grande aisance et se meut sur scène dans une spontanéité et une nonchalance sensuelle qui collent à la peau du personnage. Ses gestes et ses expressions attirent naturellement tous les regards. La fantaisie naturelle de la contralto ne se découvre pas que scéniquement. La voix ambrée et généreuse ne se contente pas de briller dans les graves, évidemment généreux, pénétrants et pétris d’une aimable insolence quand poitrinés : les aigus comme sur la Séguedille sont précis, tranchants et facétieux, tandis que le médium, d’une grande chaleur, s’avère aussi sonore que subtil. » Paul Canessa – Ôlyrix

« Marie-Nicole Lemieux entre en scène et la habanera si célèbre (« l’amour est enfant de bohème ») met le public en transe. Elle campe une Carmen déterminée, sachant ce qu’elle veut, sûre de sa séduction, un rien vulgaire comme il sied à une fille de cette condition. La voix est ample et chaude, les graves suaves et sensuels, les aigus puissants. » Laure Chauvris – Première Loge Opéra

 

Théâtre du Capitole de Toulouse, 2022

« La contrealto choisit de livrer une sensualité subtile, complétée par un regard incandescent et un charisme magnétique que nous connaissons bien chez cette interprète. […] L’amplitude de sa voix sombre et chaleureuse prend solidement dans ces moindres contours toute la mesure du rôle, par le biais d’une palette riche de couleurs sonores, de sons de poitrine incandescents, de graves soutenus et d’aigus vibrants. » Charlotte Saulneron – Resmusica

«  Marie-Nicole Lemieux évolue pour la première fois dans une mise en scène de ce rôle et pourtant avec un naturel confondant. Assumant tous les caractères de ce personnage, la densité de son incarnation est telle que, même silencieuse, elle attire le regard et suspend l’oreille de tout l’auditoire. La voix chantante est ample, large, très sonore, sombre jusqu’à la noirceur quand elle poitrine, enjôleuse et fruitée quand elle séduit. Sa grande étendue vocale est multipliée par sa palette dynamique, avec une présence sonore constante. Droite et forte dans le jeu et la voix, de l’amour envoûtant érotique jusqu’à la violence renvoyée à ce Don José qu’elle n’aime plus, elle allie puissance et droiture. Le public ne s’y trompe pas et lui réserve un triomphe. » Joël Heuillon – Olyrix

«  [Marie-Nicole Lemieux] est entrée tête haute dans la cour des grandes Carmen. Nous croira-t-on si l’on dit que la partie nous a semblé  gagnée dès le premier « Quand je vous aimerai », dès les premières notes soufflées ? Chacun a senti alors que le rôle était pris, au sens tactile du terme, que le personnage était campé, définitivement, que la Carmen qui allait nous être donnée de voir et d’entendre était toute entière dans ses premières notes. La chaleur bien sûr ; c’est d’une telle banalité quand on parle de la voix de Lemieux ; mais ce soir-là c’était une chaleur brûlante, incandescente, aux flammes et flammèches inextinguibles. Don José ne pouvait résister à cela, comme plus tard Escamillo et comme avant eux tant d’autres sans doute. Mais pas que la chaleur. Ce qui a frappé dans le parti pris vocal de Lemieux c’est un invraisemblable chromatisme de la voix. Mais où diable, se demandait-on, est-elle allée chercher toutes ses nuances millimétriques ? Elle réussit à dire tout et bien d’autres  choses encore dans une simple inflexion de la voix, dans une voyelle qui expire ou renaît. Et puis les graves bien sûr ; qui manquent tant à tant de Carmen sur le circuit. Facile pour Lemieux diront certains ; certes, on sent le bas de la portée aisé mais il ne suffit pas de descendre dans le tréfonds des lignes, il faut encore les habiter, nous faire frémir dans la descente aux enfers (on se souviendra de son triple « La mort » de damnée qui ponctue le trio des cartes au III ou encore le « Je ne te cèderai pas » au IV). Les aigus sont peu sollicités dans la partition mais quand ils le sont, ils nous explosent à la figure ; dans son duel avec José au IV, les énergies ultimes sont libérées et ce duel, José le perd d’avance en réalité – et il le sait à coup sûr ! Nous ne regrettons pas qu’elle nous ait fait si longtemps attendre sa Carmen ; c’est sans doute qu’il lui a fallu emmagasiner tant de vie, tant d’expériences, tant de réflexion aussi sur un personnage aussi brûlant. Ces choses-là ne se font pas d’un claquement de doigts ; Carmen est un des rôles les plus redoutables du répertoire, quoi qu’on en dise, et l’aborder, et surtout y réussir, relève d’une formidable gageure. » Thierry Verger – Forum Opéra 

« La vraie révélation de cette soirée, c’est la Carmen de Marie-Nicole Lemieux. Dans ce rôle, elle est tout simplement immense et captivante. […] Marie-Nicole Lemieux, c’est bien sûr une voix, sombre et brillante à la fois, une formidable puissance, un savant contrôle des registres, des trésors de souffle mais ce que l’artiste propose dans Carmen, c’est plus qu’une interprétation, c’est une incarnation. Investie par son personnage, elle donne l’impression de l’habiter. Chaque mouvement de son corps et c’est Carmen qui bouge. Chaque inflexion vocale et c’est Carmen qui parle. Sa formidable volonté de vivre, sa liberté d’être sont aussi celles de Marie-Nicole Lemieux sur scène. La mezzo-soprano vient de trouver un rôle à sa démesure, Carmen vient de trouver une très grande interprète à sa mesure. Cette Carmen est gouailleuse, pulpeuse, troublante, parfois impudique, touchante, gourmande et on en redemande. » Romaric Hubert – Premièreloge

 

Théâtre des Champs-Elysées, 2017

« C’est donc avec frénésie et curiosité que le public attend sa généreuse diva.
Et il n’est pas déçu. Dès son entrée, elle est la vraie gitane ensorceleuse, sensuelle et vénéneuse. Elle déploie une voix superlative taillée exactement pour le rôle, un grand mezzo avec de riches graves naturellement faciles, puissants et toujours ronds. La prononciation de notre langue est plus qu’impeccable et son interprétation incroyable. Elle a pensé et pesé chaque mot, chaque interjection. Marie-Nicole Lemieux est inégalable dans les dialogues parlés. Elle vit l’action qui la consume de façon inouïe. De plus, elle troque facilement son accent québécois pour un français idéal. L’on reste ébahi par la composition du personnage de la Zingara, loin de la veine comique qu’on lui connaît et qu’on aime chez elle. Elle peut être câline, amoureuse, méprisante ou terriblement déterminée. À ce titre, son affrontement final avec le Don José extraordinaire de Michael Spyres est un sommet absolu. Fixant le spectateur droit dans les yeux, le couple maudit fascine, émeut aux larmes. » Michel Slama – Anaclase

« Marie-Nicole Lemieux apporte à Carmen le charme rare d’un vrai timbre, avec ses ambres et ses ombrages, et sa clarté pénétrante. Les mots sont soignés jusqu’à l’exquis. Habanera parfaitement détaillée. » André Tubeuf – L’Oeil et l’oreille

« On a pu lire que Marie-Nicole Lemieux estimait ne pas avoir tout à fait le physique du rôle. Allons, allons !… Carmen est d’abord une affaire de voix, évidemment, mais aussi de personnalité. Et de la personnalité, Marie-Nicole Lemieux n’en manque pas. Elle est donc loin d’être ridicule. C’est même tout le contraire !
Lemieux ne tente naturellement pas de singer les incarnations de ses consœurs. Elle n’est pas une Carmen ténébreuse et mystérieuse mais met à profit ses atouts pour incarner une bohémienne finalement très crédible. D’abord charmeuse et mutine aux deux premiers actes, jouant presque la fausse ingénue, elle se transforme de manière sidérante entre les actes II et III. Progressivement, elle se métamorphose en véritable fauve, jusqu’à une scène finale absolument saisissante de tension croissante. Dans le dernier duo (C’est toi ?), elle se tient immobile pendant presque 10 minutes, le corps progressivement secoué de spasmes. Et il faut l’entendre lancer son dernier Laisse-moi passer, mâchoire serrée, crispée par la colère, et terminer par un Tiens ! vociféré, effrayant, à  la limite du rugissement hystérique. Le silence absolu qui se fait dans le théâtre (même les tousseurs se sont tus) manifeste la qualité d’écoute d’un public tétanisé. On n’espère plus qu’une chose : que Marie-Nicole Lemieux incarne enfin ce rôle dans une vraie production scénique. » Laurent Amourette – Classicagenda

« Prise de rôle impériale de Marie-Nicole Lemieux dans Carmen au Théâtre des Champs-Elysées
Le timbre chaud et rond de Marie-Nicole Lemieux crée une Carmen à la fois sensible et autoritaire, capable d’inspirer la crainte autant que l’amour. Véritable ôde à l’indépendance, son interprétation vocale et son jeu d’actrice si spontané ont su rendre grâce au personnage. Des graves rompus aux articulations appuyées, sa voix ample et sombre donnait d’autres couleurs au personnage de Carmen, traduisant ainsi les différents états émotionnels qui la traversent dans sa recherche et son refus simultané de l’amour au profit d’un désir incandescent et passionnel. » Maeve da Cruz – Bachtrack

« Le rôle de Carmen, de par sa tessiture, requiert des aigus amples de soprano dramatique et les graves puissants d’un contralto, ce que Marie-Nicole Lemieux (qui nous avait déjà soufflé la semaine précédente dans Rodelinda à Versailles) parvient à réaliser grâce à sa voix riche, son timbre exceptionnel et une technique parfaite. La Carmen de Lemieux est unique, non conventionnelle, évitant les clichés (pas de jupe à relever, pas de postures aguicheuses). Son interprétation est subtile. Grâce à une palette sonore impressionnante, elle fait évoluer son personnage tout au long de l’œuvre. La Habanera est toute en délicatesse, la Séguédille aux aigus brillants, le trio des cartes fait entendre de magnifiques sons de poitrine, l’intensité vocale est à son paroxysme dans le duo final. Ses intentions de jeu émanent de la musique et nous touchent de par leur sincérité. Son énergie débordante entraîne ses partenaires dans le jeu. Marie-Nicole Lemieux confiait en interview : « Je n’imagine pas qu’aujourd’hui un metteur en scène veuille monter une Carmen ayant mon physique ». Après cette soirée, on souhaiterait vivement que l’un d’eux ait cette audace ! » Frédérique Epin – Ôlyrix

« On attendait de voir ce que Marie-Nicole Lemieux, véritable contralto au tempérament volcanique, allait faire du personnage de la cigarière. D’entrée, la Habanera donne le ton. Point d’histrionisme vocal, mais un souci de la ligne de chant, une attention portée aux mots, et surtout une projection, une couleur, un sens dramatique qui font un air des cartes et surtout un duo de l’acte IV poignants. » Philippe Thanh – La Lettre du musicien

« L’un des événements attendus cette saison au Théâtre des Champs-Elysées se tenait les 31 janvier et 2 février : l’une des plus belles voix actuelles, la contralto Marie-Nicole Lemieux incarnait pour la première fois de sa carrière un rôle majeure, celui de Carmen, qui plus est sur une scène française.
Marie-Nicole Lemieux, que l’on attendait exubérante et fougueuse fait un choix très intéressant en optant pour une Carmen finalement plus édulcorée, plus posée, tempérée, presque plus « humaine » ou moins hors norme que la plupart du temps. Un choix risqué mais magnifiquement assumé, le tout dans une diction et une articulation sans faille (et même sans aucun accent dans les parties parlées). […] Le duo final entre les deux amants est quant à lui d’une rare – et exemplaire – puissance, une rage exceptionnelle, un déchirement profond ou s’entremêlement les sentiments des personnages et où les artistes font éclater tout leur talent de tragédiens, à commencer par Marie-Nicole Lemieux. Elle nous confiait lors de notre rencontre évoquée plus haut : « C’est ma nature, j’ai l’impression que si je ne donne pas tout, les gens ne m’aimeront pas… ». Qu’elle se rassure : le triomphe qu’elle a reçu au moment des saluts lui a montré à quel point le public français l’aime et a aimé sa Carmen. » Elodie Martinez – Opéra Online

Photo credit : © Mirco Magliocca



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