Cendrillon (Massenet) – Madame de la Haltière
Opéra de Limoges, 2023
« Que dire de l’inénarrable Mme de la Haltière de Julie Pasturaud si ce n’est qu’elle nous emmène aussi loin dans le ridicule que dans la noirceur du personnage que son splendide mezzo peut procurer. Rien ne lui échappe des mots, de la prosodie redoutable attribuée au rôle et qu’elle assume crânement entourée de ces deux pestes de filles (Ambroisine Bré et Caroline Jestaedt) qui sont au diapason du comique et de la technique. »
What can we say about Julie Pasturaud‘s indescribable Madame de la Haltière except that she takes us as far into ridiculous as into the darkness of the character that her splendid mezzo can provide. Nothing escapes her in the words, in the formidable prosody attributed to the role and which she bravely assumes enveloped with her two pest daughters (Ambroisine Bré and Caroline Jestaedt) who are in tune on the comedy and the technique.
Steeve Boscardin – ResMusica
« Sa commère, Julie Pasturaud, est simplement magnifique en Madame de La Haltière. Alors qu’on offre souvent le rôle à des vedettes vieillissantes qui en accentuent les contrastes avec un excès malvenu, la mezzo française ponctue toujours les fins de phrases avec délicatesse, et n’abuse jamais du poitrinage pour accentuer les effets. Sa voix au timbre lumineux, très fluide et égale du grave à l’aigu, lui permet des vocalises nettes et des trilles parfaits, de sorte que c’est un portrait riche d’une multitude de pleins et déliés qu’elle nous offre de cette mégère qu’on adore détester. Qui sait aujourd’hui comme elle vocaliser dans un sourire comme dans « Qu’on introduise ces artistes » ? Bien entendu, sa vis comica est indéniable, et elle croque les lubies de l’aristocrate prétentieuse avec malice et gourmandise : « Deux ou trois maîtresses de roi » est d’un effet comique impayable, dans l’air « Lorsqu’on a plus de vingt quartiers ». Gageons qu’on offrira plus souvent à cette artiste des rôles de premier plan, qu’elle est manifestement capable d’endosser brillamment. »
Her godmother, Julie Pasturaud, is simply magnificent as Madame de La Haltière. While the role is often offered to aging stars who accentuate the contrasts with an unwelcome excess, the French mezzo always punctuates the ends of sentences with delicacy, and never abuses in the singing from the chest to accentuate the effects. Her voice with a luminous timbre, very fluid and equal from the lowest to the highest notes, allows her to vocalize clearly and perfect trills; it is a rich portrait of a multitude of ups and downs that she offers us of this shrew we love to hate. Who knows today how she vocalizes in a smile like in “Qu’on introduise ces artistes”? Of course, her vis comica is undeniable, and she crunches the whims of the pretentious aristocrat with mischievousness and gluttony: “Deux ou trois maîtresses de roi” is of priceless comic effect, in the aria “Lorsqu’on a plus de vingt quartiers”. Let’s bet that this artist will be offered leading roles more often, which she is clearly capable of performing brilliantly.
Philippe Manoli – ConcertoNet
« À rebours de ce personnage éminemment sympathique, Julie Pasturaud campe une Madame de la Haltière qui fait tout pour se rendre peu aimable, jouant d’un despotisme si forcé qu’il finit par être désopilant, et d’une hypocrisie qui prête tout autant à rire au moment de dire son amour à Cendrillon (parce qu’elle vient d’être choisie par le prince). De ce personnage tout en momerie, la mezzo française endosse les habits avec investissement, tant scéniquement que vocalement, avec une voix charnue et creusée à la puissante projection, qui sait jouer de la comédie autant que d’un sens affirmé de la mélodie. »
Contrary to this eminently sympathetic character, Julie Pasturaud portrays a Madame de la Haltière who does everything to make herself unlikable, playing with a despotism so forced that it ends up being hilarious, and with a hypocrisy that also gives rise to laughter when declaring her love to Cinderella (because she has just been chosen by the prince). The French mezzo assumes this mummery character with investment, both scenically and vocally, with a fleshy and profound voice with powerful projection, and knows how to play comedy as well as an assertive sense of melody.
Pierre Géraudie – Ôlyrix
« On est heureux d’entendre enfin dans un rôle développé Julie Pasturaud, dont la vis comica et le superbe registre grave feraient une parfaite Quickly, par exemple. »
We are happy to finally hear in a developed role Julie Pasturaud, whose vis comica and superb low register would make a perfect Quickly, for example.
Laurent Bury – Concert Classic