Marie-Nicole Lemieux – Press review

Carmen – RĂŽle-titre

ChorĂ©gies d’Orange, 2023

« La QuĂ©bĂ©coise campe Carmen avec une grande aisance et se meut sur scĂšne dans une spontanĂ©itĂ© et une nonchalance sensuelle qui collent Ă  la peau du personnage. Ses gestes et ses expressions attirent naturellement tous les regards. La fantaisie naturelle de la contralto ne se dĂ©couvre pas que scĂ©niquement. La voix ambrĂ©e et gĂ©nĂ©reuse ne se contente pas de briller dans les graves, Ă©videmment gĂ©nĂ©reux, pĂ©nĂ©trants et pĂ©tris d’une aimable insolence quand poitrinĂ©s : les aigus comme sur la SĂ©guedille sont prĂ©cis, tranchants et facĂ©tieux, tandis que le mĂ©dium, d’une grande chaleur, s’avĂšre aussi sonore que subtil. » Paul Canessa – Ôlyrix

« Marie-Nicole Lemieux entre en scĂšne et la habanera si cĂ©lĂšbre (« l’amour est enfant de bohĂšme ») met le public en transe. Elle campe une Carmen dĂ©terminĂ©e, sachant ce qu’elle veut, sĂ»re de sa sĂ©duction, un rien vulgaire comme il sied Ă  une fille de cette condition. La voix est ample et chaude, les graves suaves et sensuels, les aigus puissants. » Laure Chauvris – PremiĂšre Loge OpĂ©ra

 

Théùtre du Capitole de Toulouse, 2022

« La contralto choisit de livrer une sensualitĂ© subtile, complĂ©tĂ©e par un regard incandescent et un charisme magnĂ©tique que nous connaissons bien chez cette interprĂšte. [
] L’amplitude de sa voix sombre et chaleureuse prend solidement dans ces moindres contours toute la mesure du rĂŽle, par le biais d’une palette riche de couleurs sonores, de sons de poitrine incandescents, de graves soutenus et d’aigus vibrants. » Charlotte Saulneron – Resmusica

«  Marie-Nicole Lemieux Ă©volue pour la premiĂšre fois dans une mise en scĂšne de ce rĂŽle et pourtant avec un naturel confondant. Assumant tous les caractĂšres de ce personnage, la densitĂ© de son incarnation est telle que, mĂȘme silencieuse, elle attire le regard et suspend l’oreille de tout l’auditoire. La voix chantante est ample, large, trĂšs sonore, sombre jusqu’à la noirceur quand elle poitrine, enjĂŽleuse et fruitĂ©e quand elle sĂ©duit. Sa grande Ă©tendue vocale est multipliĂ©e par sa palette dynamique, avec une prĂ©sence sonore constante. Droite et forte dans le jeu et la voix, de l’amour envoĂ»tant Ă©rotique jusqu’à la violence renvoyĂ©e Ă  ce Don JosĂ© qu’elle n’aime plus, elle allie puissance et droiture. Le public ne s’y trompe pas et lui rĂ©serve un triomphe. » JoĂ«l Heuillon – Olyrix

«  [Marie-Nicole Lemieux] est entrĂ©e tĂȘte haute dans la cour des grandes Carmen. Nous croira-t-on si l’on dit que la partie nous a semblé  gagnĂ©e dĂšs le premier « Quand je vous aimerai », dĂšs les premiĂšres notes soufflĂ©es ? Chacun a senti alors que le rĂŽle Ă©tait pris, au sens tactile du terme, que le personnage Ă©tait campĂ©, dĂ©finitivement, que la Carmen qui allait nous ĂȘtre donnĂ©e de voir et d’entendre Ă©tait toute entiĂšre dans ses premiĂšres notes. La chaleur bien sĂ»r ; c’est d’une telle banalitĂ© quand on parle de la voix de Lemieux ; mais ce soir-lĂ  c’était une chaleur brĂ»lante, incandescente, aux flammes et flammĂšches inextinguibles. Don JosĂ© ne pouvait rĂ©sister Ă  cela, comme plus tard Escamillo et comme avant eux tant d’autres sans doute. Mais pas que la chaleur. Ce qui a frappĂ© dans le parti pris vocal de Lemieux c’est un invraisemblable chromatisme de la voix. Mais oĂč diable, se demandait-on, est-elle allĂ©e chercher toutes ses nuances millimĂ©triques ? Elle rĂ©ussit Ă  dire tout et bien d’autres  choses encore dans une simple inflexion de la voix, dans une voyelle qui expire ou renaĂźt. Et puis les graves bien sĂ»r ; qui manquent tant Ă  tant de Carmen sur le circuit. Facile pour Lemieux diront certains ; certes, on sent le bas de la portĂ©e aisĂ© mais il ne suffit pas de descendre dans le trĂ©fonds des lignes, il faut encore les habiter, nous faire frĂ©mir dans la descente aux enfers (on se souviendra de son triple « La mort » de damnĂ©e qui ponctue le trio des cartes au III ou encore le « Je ne te cĂšderai pas » au IV). Les aigus sont peu sollicitĂ©s dans la partition mais quand ils le sont, ils nous explosent Ă  la figure ; dans son duel avec JosĂ© au IV, les Ă©nergies ultimes sont libĂ©rĂ©es et ce duel, JosĂ© le perd d’avance en rĂ©alitĂ© – et il le sait à coup sĂ»r ! Nous ne regrettons pas qu’elle nous ait fait si longtemps attendre sa Carmen ; c’est sans doute qu’il lui a fallu emmagasiner tant de vie, tant d’expĂ©riences, tant de rĂ©flexion aussi sur un personnage aussi brĂ»lant. Ces choses-lĂ  ne se font pas d’un claquement de doigts ; Carmen est un des rĂŽles les plus redoutables du rĂ©pertoire, quoi qu’on en dise, et l’aborder, et surtout y rĂ©ussir, relĂšve d’une formidable gageure. » Thierry Verger – Forum OpĂ©ra 

« La vraie rĂ©vĂ©lation de cette soirĂ©e, c’est la Carmen de Marie-Nicole Lemieux. Dans ce rĂŽle, elle est tout simplement immense et captivante. [
] Marie-Nicole Lemieux, c’est bien sĂ»r une voix, sombre et brillante Ă  la fois, une formidable puissance, un savant contrĂŽle des registres, des trĂ©sors de souffle mais ce que l’artiste propose dans Carmen, c’est plus qu’une interprĂ©tation, c’est une incarnation. Investie par son personnage, elle donne l’impression de l’habiter. Chaque mouvement de son corps et c’est Carmen qui bouge. Chaque inflexion vocale et c’est Carmen qui parle. Sa formidable volontĂ© de vivre, sa libertĂ© d’ĂȘtre sont aussi celles de Marie-Nicole Lemieux sur scĂšne. La mezzo-soprano vient de trouver un rĂŽle Ă  sa dĂ©mesure, Carmen vient de trouver une trĂšs grande interprĂšte Ă  sa mesure. Cette Carmen est gouailleuse, pulpeuse, troublante, parfois impudique, touchante, gourmande et on en redemande. » Romaric Hubert – PremiĂšreloge

Théùtre des Champs-Elysées, 2017

« C’est donc avec frĂ©nĂ©sie et curiositĂ© que le public attend sa gĂ©nĂ©reuse diva.
Et il n’est pas déçu. DĂšs son entrĂ©e, elle est la vraie gitane ensorceleuse, sensuelle et vĂ©nĂ©neuse. Elle dĂ©ploie une voix superlative taillĂ©e exactement pour le rĂŽle, un grand mezzo avec de riches graves naturellement faciles, puissants et toujours ronds. La prononciation de notre langue est plus qu’impeccable et son interprĂ©tation incroyable. Elle a pensĂ© et pesĂ© chaque mot, chaque interjection. Marie-Nicole Lemieux est inĂ©galable dans les dialogues parlĂ©s. Elle vit l’action qui la consume de façon inouĂŻe. De plus, elle troque facilement son accent quĂ©bĂ©cois pour un français idĂ©al. L’on reste Ă©bahi par la composition du personnage de la Zingara, loin de la veine comique qu’on lui connaĂźt et qu’on aime chez elle. Elle peut ĂȘtre cĂąline, amoureuse, mĂ©prisante ou terriblement dĂ©terminĂ©e. À ce titre, son affrontement final avec le Don JosĂ© extraordinaire de Michael Spyres est un sommet absolu. Fixant le spectateur droit dans les yeux, le couple maudit fascine, Ă©meut aux larmes. » Michel Slama – Anaclase

« Marie-Nicole Lemieux apporte Ă  Carmen le charme rare d’un vrai timbre, avec ses ambres et ses ombrages, et sa clartĂ© pĂ©nĂ©trante. Les mots sont soignĂ©s jusqu’à l’exquis. Habanera parfaitement dĂ©taillĂ©e. » AndrĂ© Tubeuf – L’Oeil et l’oreille

« On a pu lire que Marie-Nicole Lemieux estimait ne pas avoir tout Ă  fait le physique du rĂŽle. Allons, allons !
 Carmen est d’abord une affaire de voix, Ă©videmment, mais aussi de personnalitĂ©. Et de la personnalitĂ©, Marie-Nicole Lemieux n’en manque pas. Elle est donc loin d’ĂȘtre ridicule. C’est mĂȘme tout le contraire !
Lemieux ne tente naturellement pas de singer les incarnations de ses consƓurs. Elle n’est pas une Carmen tĂ©nĂ©breuse et mystĂ©rieuse mais met Ă  profit ses atouts pour incarner une bohĂ©mienne finalement trĂšs crĂ©dible. D’abord charmeuse et mutine aux deux premiers actes, jouant presque la fausse ingĂ©nue, elle se transforme de maniĂšre sidĂ©rante entre les actes II et III. Progressivement, elle se mĂ©tamorphose en vĂ©ritable fauve, jusqu’à une scĂšne finale absolument saisissante de tension croissante. Dans le dernier duo (C’est toi ?), elle se tient immobile pendant presque 10 minutes, le corps progressivement secouĂ© de spasmes. Et il faut l’entendre lancer son dernier Laisse-moi passer, mĂąchoire serrĂ©e, crispĂ©e par la colĂšre, et terminer par un Tiens ! vocifĂ©rĂ©, effrayant, à  la limite du rugissement hystĂ©rique. Le silence absolu qui se fait dans le thĂ©Ăątre (mĂȘme les tousseurs se sont tus) manifeste la qualitĂ© d’écoute d’un public tĂ©tanisĂ©. On n’espĂšre plus qu’une chose : que Marie-Nicole Lemieux incarne enfin ce rĂŽle dans une vraie production scĂ©nique. » Laurent Amourette – Classicagenda

« Prise de rÎle impériale de Marie-Nicole Lemieux dans Carmen au Théùtre des Champs-Elysées
Le timbre chaud et rond de Marie-Nicole Lemieux crĂ©e une Carmen Ă  la fois sensible et autoritaire, capable d’inspirer la crainte autant que l’amour. VĂ©ritable ĂŽde Ă  l’indĂ©pendance, son interprĂ©tation vocale et son jeu d’actrice si spontanĂ© ont su rendre grĂące au personnage. Des graves rompus aux articulations appuyĂ©es, sa voix ample et sombre donnait d’autres couleurs au personnage de Carmen, traduisant ainsi les diffĂ©rents Ă©tats Ă©motionnels qui la traversent dans sa recherche et son refus simultanĂ© de l’amour au profit d’un dĂ©sir incandescent et passionnel. » Maeve da Cruz – Bachtrack

« Le rĂŽle de Carmen, de par sa tessiture, requiert des aigus amples de soprano dramatique et les graves puissants d’un contralto, ce que Marie-Nicole Lemieux (qui nous avait dĂ©jĂ  soufflĂ© la semaine prĂ©cĂ©dente dans Rodelinda Ă  Versailles) parvient Ă  rĂ©aliser grĂące Ă  sa voix riche, son timbre exceptionnel et une technique parfaite. La Carmen de Lemieux est unique, non conventionnelle, Ă©vitant les clichĂ©s (pas de jupe Ă  relever, pas de postures aguicheuses). Son interprĂ©tation est subtile. GrĂące Ă  une palette sonore impressionnante, elle fait Ă©voluer son personnage tout au long de l’Ɠuvre. La Habanera est toute en dĂ©licatesse, la SĂ©guĂ©dille aux aigus brillants, le trio des cartes fait entendre de magnifiques sons de poitrine, l’intensitĂ© vocale est Ă  son paroxysme dans le duo final. Ses intentions de jeu Ă©manent de la musique et nous touchent de par leur sincĂ©ritĂ©. Son Ă©nergie dĂ©bordante entraĂźne ses partenaires dans le jeu. Marie-Nicole Lemieux confiait en interview : « Je n’imagine pas qu’aujourd’hui un metteur en scĂšne veuille monter une Carmen ayant mon physique ». AprĂšs cette soirĂ©e, on souhaiterait vivement que l’un d’eux ait cette audace ! » FrĂ©dĂ©rique Epin – Ôlyrix

« On attendait de voir ce que Marie-Nicole Lemieux, vĂ©ritable contralto au tempĂ©rament volcanique, allait faire du personnage de la cigariĂšre. D’entrĂ©e, la Habanera donne le ton. Point d’histrionisme vocal, mais un souci de la ligne de chant, une attention portĂ©e aux mots, et surtout une projection, une couleur, un sens dramatique qui font un air des cartes et surtout un duo de l’acte IV poignants. » Philippe Thanh – La Lettre du musicien

« L’un des Ă©vĂ©nements attendus cette saison au ThĂ©Ăątre des Champs-ElysĂ©es se tenait les 31 janvier et 2 fĂ©vrier : l’une des plus belles voix actuelles, la contralto Marie-Nicole Lemieux incarnait pour la premiĂšre fois de sa carriĂšre un rĂŽle majeure, celui de Carmen, qui plus est sur une scĂšne française.
Marie-Nicole Lemieux, que l’on attendait exubĂ©rante et fougueuse fait un choix trĂšs intĂ©ressant en optant pour une Carmen finalement plus Ă©dulcorĂ©e, plus posĂ©e, tempĂ©rĂ©e, presque plus « humaine » ou moins hors norme que la plupart du temps. Un choix risquĂ© mais magnifiquement assumĂ©, le tout dans une diction et une articulation sans faille (et mĂȘme sans aucun accent dans les parties parlĂ©es). […] Le duo final entre les deux amants est quant Ă  lui d’une rare – et exemplaire – puissance, une rage exceptionnelle, un dĂ©chirement profond ou s’entremĂȘlement les sentiments des personnages et oĂč les artistes font Ă©clater tout leur talent de tragĂ©diens, Ă  commencer par Marie-Nicole Lemieux. Elle nous confiait lors de notre rencontre Ă©voquĂ©e plus haut : « C’est ma nature, j’ai l’impression que si je ne donne pas tout, les gens ne m’aimeront pas… ». Qu’elle se rassure : le triomphe qu’elle a reçu au moment des saluts lui a montrĂ© Ă  quel point le public français l’aime et a aimĂ© sa Carmen. » Elodie Martinez – Opera Online

 

Les Troyens – Cassandre

Bayerische Staatsoper (Munich), 2022

« Marie-Nicole Lemieux est une Cassandre d’élite, Ă  l’aise Ă©videmment avec la diction, avec les lignes pures d’une vraie tragĂ©dienne [
]. » Dominique Adrian – Resmusica

(CD) Marie-Nicole Lemieux , John Nelson, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, 2017

« La premiĂšre partie tourne autour de Cassandre, prophĂ©tesse impitoyablement lucide, aussi peu Ă©coutĂ©e par ses concitoyens qu’un spĂ©cialiste du dĂ©rĂšglement ­climatique Ă©garĂ© Ă  Washington. La contralto canadienne Marie-Nicole ­Lemieux en donne une interprĂ©tation terrible et bouleversante. » Sophie Bourdais – TĂ©lĂ©rama

« C’est dans le mĂȘme esprit que Marie-Nicole Lemieux aborde Cassandre, avec cette Ă©nergie noire et cette densitĂ© sans partage, sans concession. Vocalement (
) elle donne Ă  son personnage quelque chose de marmorĂ©en, comme une rage contenue et affleurante qu’on n’oubliera pas. » Sylvain Fort – Forum OpĂ©ra

« À l’issue des quatre heures d’écoute, une seule chose vient Ă  l’esprit: enfin, on l’a, notre version tant attendue de ces intimidants Troyens de Berlioz! La prĂ©sence et prestance de Marie-Nicole Lemieux est capitale dans la rĂ©ussite de l’entreprise, car la prĂȘtresse Cassandre qu’elle incarne jusqu’à la transe met la table pour tout l’opĂ©ra (
) elle porte littĂ©ralement sur ses Ă©paules le Ier acte, soit la premiĂšre heure de l’oeuvre. » Christophe Huss – Le Devoir

« Marie-Nicole Lemieux’s electrifying delivery of Cassandra’s first warning ». Andrew Clements – The Guardian 

« A key strength is the casting of French-speaking singers in so many roles. That list is headed by Marie-Nicole Lemieux, who throws herself uninhibitedly into Cassandre’s doom-laden prophecies ». Richard Fairman – Financial  Times

« Marie-Nicole Lemieux donne vie Ă  une Cassandre impressionnante d’humanitĂ© et de densitĂ© tragique » Alain Huc de Vaubert – Resmusica

Orchestre Philharmonique de Strasbourg, 2017

« Que vienne une Cassandre, que vienne une Didon » : Si l’on en croit les rĂ©seaux sociaux, le voeu formulĂ© par Hector Berlioz alors qu’il composait Les Troyens semble avoir Ă©tĂ© exaucĂ© hier soir, samedi 15 avril, Ă  Strasbourg. Du moins en ce qui concerne la princesse troyenne chantĂ©e par Marie-Nicole Lemieux, l’heure tardive de fin de reprĂ©sentation ayant rendu moins nombreux les avis sur l’interprĂ©tation de la reine carthaginoise par Joyce DiDonato. « Incandescente et poignante Cassandre de Marie-Nicole Lemieux», commentait sur Twitterla journaliste culture de La Croix, Emmanuelle Giuliani, Ă  la fin de la premiĂšre partie. Commentaire parmi de nombreux autres, tous unanimes pour souligner la performance rĂ©alisĂ©e par la mezzo-soprano canadienne dans cette version de concert du chef d’Ɠuvre de Berlioz servie par une distribution exceptionnelle. »

« En Cassandre enfin, Marie-Nicole Lemieux transforme l’essai marquĂ© en 2010 avec son album d’airs français « Ne me refuse pas », dans lequel elle chantait l’air de
 Didon. A un rĂŽle qu’Anna-Caterina Antonacci au ChĂątelet en 2003 a gravĂ© dans le marbre, celle qui s’est longtemps prĂ©sentĂ©e comme contralto rĂ©ussit Ă  apposer une empreinte tout aussi indĂ©lĂ©bile mĂȘme si diffĂ©rente, non pas de marbre comme sa consƓur italienne mais de chair, une chair ardente nourrie de ses propres angoisses face Ă  une partition dĂ©vorante, abreuvĂ©e des larmes qu’elle laisse Ă©chapper dĂ©bordĂ©e par ses propres Ă©motions. Cassandre maternelle par la rondeur de la voix, pyromane par la puissance et la longueur du trait, sacrĂ©e tragĂ©dienne par la clameur du public d’autant plus dĂ©monstratif au moment des saluts qu’il lui a fallu contenir son enthousiasme durant le concert en raison de la prĂ©sence de micros. L’enregistrement prĂ©vu par Warner ne saurait ĂȘtre compromis par des applaudissements intempestifs. Vivement sa sortie ! » Christophe Rizoud – Forumopera

« Avec le rĂŽle de Cassandre, Marie-Nicole Lemieux touche Ă  la limite de ces moyens vocaux [
]. Mais loin de lui nuire, cela apporte Ă  son interprĂ©tation un supplĂ©ment d’engagement, de dĂ©sespoir, une sorte de folie suicidaire qui convient bien au personnage. Magnifique de legato dans sa cavatine « Reviens Ă  toi, vierge adorĂ©e », le ChorĂšbe racĂ© de StĂ©phane Degout se met Ă  la mĂȘme altitude en termes de puissance et d’intensitĂ© et leur duo explosif comble les attentes. » Michel ThomĂ© – Resmusica

« The deluxe cast delivered in spades. As Cassandre, Marie-Nicole Lemieux was in voluptuous voice, hardening her mezzo tone where necessary. Although there was no stage action, Lemieux really committed, stabbing herself with an imaginary sword to avoid the marauding Greeks at the end of Part I. If there had been any scenery, Lemieux would have chewed it to bits. [
] » Mark Pullinger – Bachtrack

« Autre prise de rĂŽle, la Cassandre de Marie-Nicole Lemieux. Le personnage a trouvĂ© sa chanteuse et la chanteuse son personnage. PossĂ©dĂ©e par la musique de Berlioz et par les angoisses de la prophĂ©tesse troyenne, l’artiste donne tout, infiniment gĂ©nĂ©reuse. Plus l’action prĂ©cipite les Troyens vers l’abĂźme et plus l’expression gagne en douleur Ă©perdue, en noblesse blessĂ©e, en vaine sagesse. Graves de bronze, mĂ©dium charnu et aigus au vibrato ample mais maĂźtrisé  le « matĂ©riau » est magnifique et l’intensitĂ© de l’actrice bouleversante. » Emmanuelle Giulani – La Croix

« À Marie-Nicole Lemieux appartient la premiĂšre partie du drame et la citĂ© de Troie. Avant mĂȘme d’entrer sur scĂšne, son visage est fermĂ©, blessĂ©, meurtri, dĂ©chirĂ© des souffrances de Cassandre qu’elle incarne. Elle tremble d’effroi en conservant toujours un absolu lyrisme. Avec son articulation remarquable, elle inonde la salle d’une voix aussi puissante qu’expressive, en des graves charpentĂ©s dĂ©chirĂ©s par ses aigus expressifs. La contralto Ă©meut visiblement le public et ses collĂšgues sur scĂšne. Cette voix est sublimĂ©e par des expressions et gestes d’actrice. Ces Troyenssont une version « de concert », le qualificatif est factuellement correct, mais l’incarnation vocale et scĂ©nique de tous les chanteurs-acteurs est digne d’une Ă©loquente mise en scĂšne.
Lemieux est Cassandre, Ă©lectrisĂ©e, Ă©carquillĂ©e de visions apocalyptiques. Écartant des bras tendus, possĂ©dĂ©e, elle projette l’aigu final du premier acte. Le public est crucifiĂ©. Il reste quatre heures de spectacle. Marie-Nicole Lemieux se rassied et vide sa bouteille d’eau d’un trait. Elle offrira une performance tout aussi sublime Ă  la fin de l’acte II, se poignardant et finissant en larmes sous l’ovation debout durant deux immenses rappels. » Charles Arden – Olyrix

« Qu’allait donner le contralto de Marie-Nicole Lemieux en Cassandre (
) ? Le meilleur d’elle-mĂȘme : registres soudĂ©s, vibrato maĂźtrisĂ©, aigus solides, ligne tenue. MĂȘme au plus fort de ses visions douloureuses, la fille de Priam n’a pas entachĂ© son phrasĂ© de vĂ©risme douteux. » Didier van Moere –  Avant-ScĂšne OpĂ©ra 

« C’est ensuite au tour de Cassandre, ici Marie-Nicole Lemieux, de se faire entendre. Avant mĂȘme que le chant ne dĂ©bute, le visage de la cantatrice est fermĂ©, comme rongĂ© de l’intĂ©rieur, tel son personnage. Ainsi, sans avoir encore ouvert la bouche, elle est dĂ©jà Cassandre et le restera de bout en bout, offrant voix, chair et Ăąme Ă  la sƓur d’Hector. Ses lĂšvres trembleront, et l’on oublie vite qu’il ne s’agit lĂ  que d’un concert tant l’incarnation est intense, allant jusqu’à se frapper lorsque viendra l’heure de se donner la mort. La voix est quant Ă  elle celle qu’on lui connait et qui fait la rĂ©putation de la contralto / mezzo-soprano, atteignant naturellement les aigues tout en offrant ces graves exceptionnelles dont elle sait ne pas abuser malgrĂ© leur beautĂ© et leur profondeur veloutĂ©e. Les larmes couleront aprĂšs la premiĂšre partie, au moment des saluts, nous laissant voir une Marie-Nicole Lemieux vidĂ©e, semblant avoir plongĂ© jusqu’au plus profond d’elle-mĂȘme pour y chercher tout ce qu’elle pouvait donner. Le public, frustrĂ© de ne pas avoir pu applaudir la cantatrice plus souvent (enregistrement oblige) se dĂ©chaĂźne ici, se levant, lui faisant un vĂ©ritable triomphe amplement mĂ©ritĂ©. Une immense Cassandre est nĂ©e. » Elodie Martinez – Opera Online

« Dans le rĂŽle de Cassandre, le contralto quĂ©bĂ©cois Marie-Nicole Lemieux offre un portrait saisissant de son personnage, qu’elle aborde avec une Ă©nergie qui emporte tout sur son passage, notamment dans ses imprĂ©cations Ă  la fin du II « Thessaliennnes ! ».  » Emmanuel Andrieu – Classiquenews

« Quand on prend Les Troyens dans l’ordre, et qu’on entend La Prise de Troie au dĂ©but, comme il convient, quel effet autrement profond fait Marie Nicole Lemieux ! La concentration du timbre ne nous trompera pas. Elle pourrait se contenter de vocaliser son rĂŽle. Mais elle le chante. Le moindre mot vit de son propre sentiment poĂ©tique, comme Berlioz en rĂȘvait. Qu’à cela elle ajoute ce que Rimbaud appelle un « monceau d’entrailles », et que plus rĂ©alistement on pourrait appeler de telles tripes, dans un engagement, une dĂ©fonce hĂ©roĂŻque de soi-mĂȘme, et le choix se fait aussitĂŽt. La protagoniste femme des Troyens, c’est elle.  » AndrĂ© Tubeuf – L’Oeil et l’oreille

 

Requiem de Verdi

Théùtre des Champs-Elysées, 2022

« Marie-Nicole Lemieux a pour elle une prĂ©sence charismatique dont elle fait bon usage pour exprimer au mieux l’inquiĂ©tude qui parsĂšme sa ligne de chant. [
] Le timbre est riche, soyeux et la diction trĂšs appliquĂ©e. Son Liber Scriptus se place immĂ©diatement mais c’est dans les parties plus lyriques (comme le Lux eterna) que la voix rĂ©vĂšle ses plus riches couleurs [
]. » GMA –Olyrix

« Marie-Nicole Lemieux porte haut le flambeau Ă©blouissant d’une partition dĂ©pourvue de solo Ă  proprement parler, mais occupĂ©e par le contralto canadien dans ses moindres chapelles, du murmure Ă  la vĂ©hĂ©mence du Quidquid latet oĂč passe, terrible, l’ombre paĂŻenne d’AmnĂ©ris. » Christophe Rizoud – Forum OpĂ©ra

« Marie-Nicole Lemieux met son beau timbre cuivrĂ© au service d’interventions pleines d’autoritĂ© (Liber scriptus) et de ferveur (Lux aeterna). » StĂ©phane LeliĂšvre – Bachtrack

« De noir drapĂ©e, Marie-Nicole Lemieux fait une apparition sculpturale et allie les effets rĂ©ussis d’un poitrinage efficace, Ă  l’indĂ©niable Ă©motion que l’aigu, resserrĂ©, rend pathĂ©tique dans Liber scriptus. » Patrice Henriot – OpĂ©ra Magazine

Orchestre Symphonique de Montréal, 2018 

« La soirĂ©e a donc commencĂ© avec Marie-Nicole Lemieux se sortant les tripes dans le Requiem de DuruflĂ© pour rendre hommage Ă  Jacqueline Desmarais, qui a promu beaucoup d’autres chanteuses et chanteurs
 Au-delĂ  du professionnalisme, on appellera cela de la noblesse et de la grandeur d’ñme.

Cette situation inattendue n’était qu’une bouchĂ©e apĂ©ritive par rapport Ă  la suite. Car Marie-Nicole Lemieux a gĂ©rĂ© en « gentlewoman » sa prĂ©sence dans un quatuor qu’elle dominait nettement. (…)  Marie-Nicole Lemieux, elle, a la voix parfaite : celle d’Azucena du TrouvĂšre (…) Eh bien, Marie-Nicole Lemieux, qui a dĂ©ployĂ©, en solo, dans le Liber scriptus ses Ă©normes ressources (et montrĂ© ce qu’est un soliste de Requiem de Verdi), a pondĂ©rĂ© sa voix dans tous les duos et ensembles (…). Quelle noblesse, encore. Quelle soirĂ©e de la part de cette grande dame ! » Christophe Huss – Le Devoir 

 

Werther – Charlotte

Opéra de Montpellier, 2021

« CĂŽtĂ© distribution, la production est magistralement servie par le trio formĂ© par le bailli, Albert, et surtout Charlotte. Si si l’on ne doute pas du talent de Marie-Nicole Lemieux, nous ne nous attendions pas Ă  ĂȘtre tant saisi par sa prestation. Elle qui disait avoir peur de dĂ©cevoir dĂ©passe toutes les attentes et offre, pour sa premiĂšre Charlotte, une interprĂ©tation tout bonnement anthologique. Difficile d’imaginer en quoi elle pourrait ĂȘtre amĂ©liorĂ©e :  la diction et la projection sont au rendez-vous, avec une voix puissante tant dans les aigus que dans les graves – ce qui est extrĂȘmement apprĂ©ciable – mais qui sait aussi se moduler pour offrir un son plus doux. L’amplitude couverte l’est avec une justesse de tous les instants, et participe grandement Ă  ce beau moment – notamment dans l’échange « Il faut nous sĂ©parer » Ă©voquĂ© plus haut. Les notes les plus hautes alternent avec les plus basses dans un ballet somptueux, Ă  la lueur d’une couleur ambrĂ©e rayonnante et de velours plus chauds encore. Quant Ă  l’incarnation et au jeu, Marie-Nicole Lemieux est Charlotte, de ses dĂ©buts guillerets, lĂ©gers, lumineux et pĂ©tillants Ă  sa fin plus sombre et profonde, en passant par sa prise de conscience, son amour ou son sens du devoir. C’est avec un immense talent qu’elle offre au personnage une rĂ©elle Ă©volution, sans anticiper la fin tragique de l’Ɠuvre. Technique et interprĂ©tation se servent ainsi mutuellement, comme lorsque Charlotte crie pour interpeller sa sƓur « avec Ă©lan », ainsi qu’il est Ă©crit dans le livret : ce cri, surgi du plus profond de son ĂȘtre, presque hurlĂ©, semble traduire les mots indicibles de Charlotte qu’elle place dans ce « Ah » qui veut tant dire. Sans un mot, elle parvient Ă  transmettre de profondes Ă©motions, comme lorsqu’elle remet les pistolets Ă  l’acte III. Ainsi, avec un profond et scrupuleux respect du livret et de ses indications, elle donne non seulement corps, mais aussi Ăąme Ă  cette Charlotte dont on gardera un souvenir prĂ©cieux. » Elodie Martinez – OpĂ©ra Online

« De la Charlotte de Marie-Nicole Lemieux, on retient d’abord une diseuse exemplaire, pleine de nuances, articulant sur le souffle tout ce qui s’apparente Ă  du rĂ©citatif. Les Ă©clats sont Ă©galement maĂźtrisĂ©s, sans excĂšs de vibrato, mais avec toute l’intensitĂ© dramatique souhaitable. » Laurent Bury – Concertclassic

« Outre la rĂ©ouverture tant attendue des salles de spectacle, l’évĂ©nement de cette reprise de la production de Werther de l’OpĂ©ra national de Lorraine crĂ©Ă©e en 2018 est bien sĂ»r la prise de rĂŽle de Marie-Nicole Lemieux en Charlotte. Pratiquement crĂ©Ă©e de toute piĂšce par Massenet et ses librettistes, ce rĂŽle-titre fĂ©minin est un dĂ©fi vocal et thĂ©Ăątral que la contralto quĂ©bĂ©coise relĂšve avec brio. Si l’acte I la trouve radieuse et presque sautillante, maternelle et sĂ©ductrice, les trois autres actes donnent Ă  voir une belle et lente Ă©volution vers le dĂ©sespoir. Le tour de force de Lemieux est certainement de faire constamment osciller sa Charlotte entre le dĂ©ni et le dĂ©sespoir, le second prenant progressivement le pas sur le premier. Vocalement, la contralto apporte une teinte de velours Ă  sa voix qui sied parfaitement au rĂŽle d’une Charlotte brĂ»lante d’une passion condamnĂ©e Ă  rester contenue. Le sommet de sa performance est sans conteste l’acte III : dĂ©chirante, Marie-Nicole Lemieux impressionne par son sens de la nuance, alternant pleine voix, pianissimi et plainte pathĂ©tique au service des trĂšs nombreuses Ă©motions qui traversent Charlotte. L’air des larmes, presque traversĂ© de spasmes, est un concentrĂ© de tout son talent qui laisse le spectateur exsangue. En un mot, c’est une trĂšs grande Charlotte qui est nĂ©e ce soir et Marie-Nicole Lemieux donne le sentiment de frĂ©quenter ce rĂŽle depuis de bien nombreuses annĂ©es
 » TancrĂšde Lahary – Forum OpĂ©ra

« Marie-Nicole Lemieux incarne une Charlotte d’envergure, toute de bontĂ© gĂ©nĂ©reuse, forcĂ©ment craquante. On partage la fascination du hĂ©ros pour la chaleur distillĂ©e par la jeune femme Ă  tout son entourage. La voix s’épanouit spectaculairement dans les moments intenses. Le troisiĂšme acte est impressionnant, qui Ă  maintes fois, saisit l’auditeur dans sa chair. » Jean-Luc Clairet – ResMusica

Radamisto – Zenobia

En tournĂ©e avec l’ensemble Il Pomo d’Oro, 2021

« Marie-Nicole Lemieux offre Ă  Zenobia tous les contrastes de sa voix chatoyante. [Elle]  est magistrale dans l’air d’imploration oĂč elle alterne des pianissimi poignants et les supplications explosives envers les cieux. » CĂ©cile Glaenzer – Res Musica

« La composition [de Marie-Nicole Lemieux] se rĂ©vĂšle grandiose. L’oreille est d’abord Ă  la fĂȘte et nous ne boudons pas notre plaisir : investi par un authentique contralto, « Son contenta di morire » revĂȘt une plĂ©nitude inouĂŻe et les contrastes de registre accentuent le cours houleux de cet Ă©bouriffant Presto. Ce sera l’unique incursion de Zenobia dans la pyrotechnie, mais d’autres pages exprimeront le caractĂšre excessif de cette femme au bord de la rupture. Marie-Nicole Lemieux s’attendrit ou fulmine avec la mĂȘme sincĂ©ritĂ©, entiĂšre et dĂ©sarmante. Elle peut aussi bien nous ravir dans un dialogue fuyant avec le hautbois (« Quando mai spietata sorte ») que nous donner la chair de poule en sombrant dans la schizophrĂ©nie (formidable « Empio perverso cor » oĂč elle s’adresse alternativement Ă  Radamisto et Tiridate, tout miel avec l’un et tout fiel avec l’autre – neuf changements de tempo dans une piĂšce de dix-neuf mesures !) Il fallait sans nul doute une artiste de cette trempe pour rendre justice Ă  l’acuitĂ© psychologique de Haendel. Autre moment fort, au III, « Deggio dunque » trahit Ă  nouveau l’agitation extrĂȘme de l’hĂ©roĂŻne, la section A balançant entre un Adagio oĂč le violoncelle amplifie la dĂ©chirante plainte de Zenobia et un Allegro avec tout l’orchestre. » Bernard Schreuders – Forum OpĂ©ra

« En accord avec la dimension vocale dĂ©mesurĂ©e du rĂŽle, la contralto Marie-Nicole Lemieux illumine une partition Ă©tonnante qui regorge de morceaux de bravoure, notamment l’aria « Empio perverso cor » qui fait alterner imprĂ©cations de haine et propos caressants et se coule avec dĂ©lice dans le duo qui fĂȘte l’union des amants. » Philippe Ramin – Bachtrack

« Dans le rĂŽle de son Ă©pouse Zenobia, Marie-Nicole Lemieux dĂ©ploie toutes les ressources de sa voix de contralto. Dans son air d’entrĂ©e enfiĂ©vrĂ©, elle ose les graves profonds et puissants, les contrastes les plus imprĂ©vus, les extrĂȘmes pour tout dire. Elle habite chaque note avec ferveur et confĂšre Ă  ce beau personnage, en lutte pour prĂ©server son amour pour Radamisto et repousser avec Ă©clat les ardeurs de Tiridate, une image de fiertĂ© fĂ©minine dĂ©terminante. Le merveilleux duo entre les deux Ă©poux constitue un moment d’émotion pur que la complicitĂ© et l’affection qui Ă©manent des deux artistes accentue encore un peu plus. » JosĂ© Pons – Olyrix

« La gĂ©nĂ©rositĂ© de la voix et de la musicalitĂ© de la QuĂ©bĂ©coise servent la caractĂ©risation d’une dignitĂ© empreinte d’une authentique humanitĂ©. La plĂ©nitude des moyens vocaux Ă©claire avec une belle sincĂ©ritĂ© les tourments de la princesse. » Gilles Charlassier – Toute La Culture

« Aux cĂŽtĂ©s du contre-tĂ©nor français, Marie-Nicole Lemieux ne fait qu’une bouchĂ©e du rĂŽle tout en contraste de Zenobia. Par son chant puissant, gĂ©nĂ©reux et engagĂ©, la contralto canadienne livre une incarnation magistrale, aussi bien dans les airs qui lui sont dĂ©volus que dans les rĂ©citatifs accompagnĂ©s. » Cyril Mazin – OpĂ©ra Magazine

 

Vivaldi tour : Splendeurs vénitiennes

European Tour, 2019

“Le Stabat Mater auquel nous assistons alors est empreint d’une sublime incarnation comme Marie-Nicole Lemieux en a le secret, faisant entendre ici son registre grave et ses mediums suaves qui glissent sur nos papilles auditives comme du petit lait. PortĂ©e par I Bollenti Spiriti, l’ensemble baroque issu de l’Orchestre de l’OpĂ©ra de Lyon, la chanteuse nous transporte dans un voyage Ă©motionnel dont le passage « O quam tristis » (nous) touche particuliĂšrement. Mais cela reste finalement propre Ă  chacun : l’ensemble est d’une telle excellence qu’il serait finalement bien difficile d’extraire une partie de ce tout dans lequel la contralto/mezzo-soprano s’implique au point que l’on ressente presque une certaine difficultĂ© Ă  s’extraire de ce chant une fois la derniĂšre notĂ© rĂ©sonnĂ©e. [
] Le champagne coule Ă  flot et le petites bulles de bonheur nous emportent, nous faisant apprĂ©cier Ă  chaque instant le timbre chaud et profond ainsi que l’amplitude vocale impressionnante de la cantatrice dans une ligne de chant qui ne se rompt Ă  aucun moment. [
] Puis vient « Al vezzeggiar d’un volto » (Farnace) et « Quanto posso a’me fo schermo » (Atenaide) pour lequel la gravitĂ© reprend place sur son visage et oĂč la dĂ©tresse du texte se fait ressentir, parfaitement transmis, entraĂźnant un vĂ©ritable triomphe de la part du public.” Elodie Martinez – Opera Online

“Connue pour son fort tempĂ©rament, Marie-Nicole Lemieux aborde toutefois le Stabat Mater dans ce grand recueillement. Elle exprime avec douceur la douleur de la vierge au pied de la croix, mettant en relief certains mots par des colorations vocales particuliĂšres. Un effet d’écho sur « lacrimosa » (toute en larmes) souligne l’affliction de Marie. L’expressivitĂ© de toutes les notes du mĂ©lisme sur « gladius » (glaive) aggrave la profondeur de la blessure. La souffrance (dolentem) est conduite dans un grand crescendo, tel un pleur impossible Ă  contenir et le supplice (supplicio) est poitrinĂ© fortement. Marie-Nicole Lemieux cĂŽtoie la musique de Vivaldi depuis longtemps, et son premier grand rĂŽle, Orlando Furioso, lui assura la notoriĂ©tĂ©. Les « extravagances » du compositeur trouvent en la contralto un mĂ©diateur superlatif. Elle convoque toutes les possibilitĂ©s expressives de sa voix, et mĂȘme au-delĂ  [
] en offrant une prĂ©sence d’exception, gĂ©nĂ©reuse et continuellement habitĂ©e. Son due venti (extrait de Orlando finto pazzo) joue avec ses registres, utilisant un son poitrinĂ© dĂ©complexĂ© et la musique se pare de soupirs dans l’air de sĂ©duction extrait de Farnace (Al vezzegiar d’un volto), ses mimiques irrĂ©sistibles faisant rire le public et le chef. Elle n’hĂ©site pas Ă  dramatiser son chant dans l’air de Pulcheria extrait d’Atenaide, les ports de voix devenant des plaintes sanglotantes et l’aigu projetĂ© vibrant en un cri de dĂ©tresse.” FrĂ©dĂ©ric Epin – Olyrix

 

Baudelaire Recital

Tour in Québec, 2019

« S’il est vrai que les rĂŽles opĂ©ratiques nous permettent d’apprĂ©cier Ă©galement ses talents pour le jeu thĂ©Ăątral, cet art raffinĂ© de la mĂ©lodie nous fait dĂ©couvrir la dimension plus subtile de ses qualitĂ©s d’interprĂšte hors pair. On apprĂ©cie aussi, dans sa voix, de nouvelles couleurs et des nuances toujours plus fines et plus riches, le rĂ©sultat d’annĂ©es de recherche et d’efforts pour transmettre un texte avec du sens et de l’intention musicale dans chaque phrase, un chant au service des oeuvres, Ă  l’opposĂ© d’un chant qui se complait en lui-mĂȘme. » Caroline Rodgers – Ludwig van MontrĂ©al

« Marie-Nicole Lemieux chantait des poĂšmes mis en musique par Chausson, FaurĂ©, SĂ©verac, Charpentier, Debussy et Duparc. Ils ont habillĂ© les poĂšmes de musiques fiĂ©vreuses et exaltĂ©es ou au contraire, solennelles et inquiĂ©tantes. La contralto leur a donnĂ© toutes les couleurs. Chantant tantĂŽt d’une voix caressante et basse, et tantĂŽt en faisant Ă©clater sa voix en extase, avec une force et une libertĂ© vertigineuse. Elle devient, dans ce rĂ©cital, la poĂ©sie incarnĂ©e. […]
Le spectacle est tout en nuances et en Ă©quilibre. Il culmine sur une magnifique interprĂ©tation de la chanson Le flacon, par LĂ©o FerrĂ© par Marie-Nicole Lemieux, dont la voix sublime — tant pour jeter des mots avec panache que pour briller dans les portions chantĂ©es — Ă©tait appuyĂ©e par des regards de feu et de gestes dansants. Sublime moment. » Josiane Desloges – Le Soleil

« Quelle puissance vocale et quelle sens de la nuance ! La contralto de Dolbeau-Mistassini se laisse porter par les mots, le regard tendu vers l’infini, lĂ  oĂč «tout n’est qu’ordre et beautĂ©, luxe, calme et volupté». » Marc-Yvan Coulombe – Les ArtsZĂ©

 

Madama Butterfly – Suzuki

Marie-Nicole Lemieux en superbe Suzuki incarne la servante, fidĂšle et maternante, puissante et tendre.” IrĂšne Meija-Butin – Classicagenda

Marie-Nicole Lemieux est une Suzuki Ă  la fois sombre et chaleureuse. Aussi Ă  l’aise dans les parties rapides et agiles que dans les grands phrasĂ©s lyriques, son chant est naturel et sans artifices, dotĂ© d’une chaleur rassurante.” Violette ReniĂ© Dubar – Olyrix

Théùtre des Champs-Elysées, 2017

«La chanteuse canadienne sait dĂ©licieusement camper une petite souris toute penaude, regard baissĂ©, mains jointes et trottinant en tous petits pas dans sa robe serrĂ©e aux chevilles, avant qu’elle ne pleure le terrible destin de sa maĂźtresse par d’amples graves. La puissance de ses aigus et de sa terreur devant la tromperie de Pinkerton fait trembler son visage. » Charles Arden – Ôlyrix

« La Canadienne Marie-Nicole Lemieux est une Suzuki de luxe; la palette de couleurs est superbe, les graves gĂ©nĂ©reux, et elle est toute de tendresse et de dĂ©vouement. Son «duo des fleurs» avec Cio-Cio-San est particuliĂšrement rĂ©ussi. » Christian Dolzon – ConcertoNet.com

« Marie-Nicole Lemieux une Suzuki de grand luxe qui parvient Ă  se glisser dans la peau d’une frĂȘle petite servante » GĂ©rard Mannoni – Altamusica

« Avec sa grande personnalitĂ©, Marie Nicole Lemieux fait craquer les coutures de Suzuki, dont elle Ă©pouse sans peine les diffĂ©rents aspects, mutine parfois, maternelle surtout. » Antoine Brunetto – Forum OpĂ©ra

« Marie-Nicole Lemieux (Suzuki) donne sa pleine mesure dans le cĂ©lĂšbre duo des fleurs « Scuoti quelle fronda ». » Patrice Imbaud – ResMusica

ChorĂ©gies d’Orange, 2016

« A ses cĂŽtĂ©s Marie-Nicole Lemieux est une excellente Suzuki, l’un des deux rĂŽles dans l’opĂ©ra, avec celui de Sharpless, emplis d’humanitĂ©. Voix assurĂ©e et puissante, jeu prĂ©cis et discret, forte prĂ©sence scĂ©nique, elle est l’idĂ©ale servante. » Michel Egea – Desimed

« La gĂ©nĂ©reuse quĂ©becoise Marie-Nicole Lemieux, parfaite Suzuki (la fidĂšle servante de Butterfly) a Ă©tĂ© trĂšs applaudie. » L’Express

« La Suzuki de Marie-Nicole Lemieux, prĂ©sence rassurante et aimante, joue en sobriĂ©tĂ© contenue. Mais la confidente explose d’horreur au retour de Pinkerton, alors qu’il projette de partir avec l’enfant. Son jeu juste, ses harmoniques de contralto pĂ©nĂ©trantes, font vibrer les coeurs, jusqu’au trop-plein. Admirable. » Francis Pabst – La Provence

« Du cĂŽtĂ© de la gente fĂ©minine, Marie-Nicole Lemieux est une belle Suzuki dĂ©vouĂ©e et sincĂšre tout le long de l’opĂ©ra. » Sebastien Herbecq – Bachtrack

« Marie-Nicole Lemieux est une Suzuki toute de tendresse et de dĂ©vouement. Son « duo des fleurs » avec Cio-Cio San est rĂ©ussi et justement trĂšs applaudi. » Christian Dalzon – ConcertoNet

Gran Teatre del Liceu, 2013

« Aunque cueste creerlo, se trataba del debut de Lemieux en el coliseo de las ramblas. (…) alegrĂ©monos de habernos tropezado con la mejor Suzuki escuchada y vista (quĂ© gran artista es la canadiense, ademĂĄs de voz espectacular y bien utilizada) sobre un escenario » Jorge Binaghi, Mundo ClĂĄsico

« Suzuki es uno de los personajes que siempre cuentan con el favor del pĂșblico. No hubo excepciĂłn a la regla en esta ocasiĂłn y la canadiense Marie-Nicole Lemieux ofreciĂł la voz mĂĄs importante del cuarteto protagonista. Un lujo en el personaje. » Jose M. Irurzun, Beckmesser

 

Les Nuits d’Ă©tĂ© (Berlioz)

Orchestre National de France, 2019

Lemieux (
) propose une interprĂ©tation d’anthologie de l’Ɠuvre de Berlioz, de la premiĂšre Ă  la derniĂšre note. Intrication complexe des vers de ThĂ©ophile Gautier dans la mĂ©trique berliozienne, le texte a rarement paru aussi bien articulĂ© et naturel ; la chanteuse passe de l’incarnation Ă  la rĂ©citation avec ce savant Ă©quilibre qui fait les grandes mĂ©lodistes. Depuis un registre grave profond jusqu’à des aigus chatoyants, elle trace souplement sa trajectoire dans l’ouvrage, projetant sa vision large des phrasĂ©s. Et ne nĂ©glige aucun figuralisme, gorgeant d’expressivitĂ© les crescendo du « Spectre de la rose », adoptant une voix blanche dans « Au cimetiĂšre », transportant l’auditeur du seuil du printemps au marbre glacĂ© de la tombe.” Tristan Labouret – Bachtrack

“La chanteuse nous invite avec panache, une diction inouĂŻe qui doit faire rougir Nerval de plaisir et puissance une vĂ©ritable descente aux enfers, que nous avons suivie en dansant Ă  sa voix. Les amours de la « Villanelle » nous ont entraĂźnĂ©s et habituĂ©s aux virevolter avec les grĂąces violoncelle, sauf qu’il ne reste plus que le « Spectre de la rose » que la chanteuse a incarnĂ© comme un rossignol vindicatif. Commençant par un drame « Sur les lagunes” nous fait faire un chemin marin et bouleversant de deuil. « Absence » est un cri que M.N. Lemieux sait retenir pour nous bercer et appelle au retour de l’ĂȘtre aimĂ©. Le « plus beau » selon Krivine et aussi l’air qui a Ă©tĂ© rĂ©pĂ©tĂ© en bis Ă©tait « Au cimetiĂšre » oĂč l’orchestre enveloppe la voix de la chanteuse de cents nuances. Enfin, parfaitement symbolique « L’üle inconnue » clĂŽt cette invitation au voyage avec Ă©clat, mais aussi toute prĂ©servĂ©e : la mĂ©lancolie.” YaĂ«l Hirsch – Toute la culture

 

Orchestre MĂ©tropolitain, 2017

Maison Symphonique de Montréal, Konzerthaus Dortmund, De Doelen (Rotterdam), Elbphilharmonie (Hambourg), Philharmonie de Paris, 2017

« Marie-Nicole Lemieux offre dĂ©jĂ  toute la palette de son Ă©motion et de ses douleurs dans une tessiture embrassant le contralto-mezzo. PortĂ© par la phalange, le souffle immense de Marie-Nicole Lemieux passe de la colombe d’une mezzo rayonnante au deuil d’une contralto sĂ©pulcrale. Elle octavie mĂȘme la note sur “linceul” : la prenant une octave plus bas, aux trĂ©fonds de la tessiture. AprĂšs cette Villanelle (mĂ©lodie paysanne, danse rustique), Le Spectre de la Rose dĂ©ploie l’ampleur du souffle et des graves, Ă©tirĂ©s, fantomatiques mais prĂ©cis, aussi bien Ă  l’orchestre qu’au chant. L’auditoire est plongĂ© dans un unisson de sentiments, l’articulation d’une infinie dĂ©licatesse (…). Logiquement, Les Nuits d’Ă©tĂ© doivent ĂȘtre les plus courtes de l’annĂ©e, mais ce concert propose plutĂŽt d’apprĂ©cier la qualitĂ© des musiciens tout au long de la nuit polaire qui semble durer des jours entiers mais dont nul ne voudrait sortir. Surtout pas lorsque Marie-Nicole Lemieux conclut le cycle bras ouverts, en invitant le public Ă  prolonger le voyage avec elle : « OĂč voulez-vous aller ? » L’Ă©motion est alors au paroxysme, dans la salle comme sur la scĂšne : la chanteuse et le chef s’Ă©treignent longuement, front contre front, sous le triomphe du public. »  Charles Arden – Olyrix

« Le temps se suspendait, il y a une semaine Ă  la Maison symphonique, lorsque Marie-Nicole Lemieux dĂ©clamait : « Que mon sort est amer ! Ah ! Sans amour s’en aller sur la mer ! » L’état quasi second qui sortait de tout son ĂȘtre, Marie-Nicole Lemieux allait le chercher loin dans ses tripes et son histoire. » Christophe Huss – Le Devoir

« Comme elle l’avait fait Ă  MontrĂ©al, Marie-Nicole Lemieux a livrĂ© une interprĂ©tation sophistiquĂ©e et touchante des Nuits d’étĂ©, de Berlioz, dĂ©montrant son expĂ©rience et sa comprĂ©hension approfondie de la partition et de la psychologie d’une Ɠuvre exigeante au climat poĂ©tique singulier, avec des cĂŽtĂ©s sombres. (
) À un stade aussi Ă©levĂ© de maĂźtrise technique, vocale et artistique, la chanteuse a la latitude requise pour exprimer les subtiles nuances que lui suggĂšre le texte, raconter une histoire, et l’habiter. Elle le fait avec art. L’orchestre, qui a l’expĂ©rience du rĂ©pertoire lyrique, enveloppe sa voix avec une admirable complĂ©mentaritĂ©. » Caroline Rodgers – Ludwig Van MontrĂ©al

«Contralto Marie-Nicole Lemieux, very much a singing actress, gave her most inspired performance of Berlioz’s Les nuits d’étĂ©in front ofa crowd that actually understood the words.
La contralto Marie-Nicole Lemieux, aussi bien chanteuse que comĂ©dienne, a donnĂ© une interprĂ©tation unique et inspirĂ©e des Nuits d’Ă©tĂ© de Berlioz, face Ă  un public qui comprenait chaque mot» Arthur Kaptainis – Myscena

« Le concert avait une configuration diffĂ©rente de celui de MontrĂ©al, mercredi dernier. (
) La chanteuse a merveilleusement parcouru les Nuits d’étĂ©, mais avec, cette fois une magie croissante sur Absence et Au cimetiĂšre (mĂ©lodies 4 et 5) : « On dirait que l’ñme Ă©veillĂ©e pleure sous terre Ă  l’unisson de la chanson », en plein centre du registre, Ă©tait, cette fois, le passage miraculeux. » Christophe Huss – Le Devoir

 

Shéhérazade (Ravel)

Orchestre de Paris, 2019

“Pour sa premiĂšre collaboration avec le chef, Marie-Nicole Lemieux est parfaitement Ă  l’aise dans cette musique foisonnante et exigeante. Sa voix souple et chaude se plie Ă  toutes les extrĂ©mitĂ©s vocales jusqu’à une fiĂšre « Haine » Ă  l’aigĂŒ triomphant. L’artiste, qui a confiĂ© adorer cette oeuvre qui lui permet de raconter des histoires, se dĂ©lecte de chaque mot avec gourmandise. Avec un remarquable legato, elle semble murmurer Ă  l’oreille du public. ComplĂštement dans l’ambiance orientale de Ravel, la quĂ©bĂ©coise incarne de tout son corps le texte, y compris jusqu’à un trĂšs naturel et subtilement coquin dĂ©hanchĂ© dans L’indiffĂ©rent quand elle Ă©voque « la hanche lĂ©gĂšrement ployĂ©e par ta dĂ©marche fĂ©minine et lasse  » Elle recueille une trĂšs lĂ©gitime ovation d’un public sous le charme.” Denis Peyrat – Toute la culture

 

Symphonie n°3 (Mahler)

Orchestre de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, 2019

Marie-Nicole Lemieux est, au monde, l’une des grandes interprĂštes du 4e mouvement” Christophe Huss – Le Devoir

 

Symphonie “La RĂ©surrection” (Mahler)

Toronto Symphony Orchestra, 2019

“By the time we got to contralto Marie-Nicole Lemieux’s gorgeous, sublime singing of the solemn “Urlicht” fourth movement (
) Her strong voice (
) still carried well with solid tone and breath support as a metaphorical beacon of eternity calling out to everyone in the audience.” Stephan Bonfield – Ludwig van Toronto

 

Wesendonck-Lieder (Wagner)

Orchestre Symphonique de Montréal, 2019

“Par la force de son inspiration, par sa capacitĂ© Ă  alterner introversion et extraversion, par sa gestion de la puissance, par la perfection de sa diction, par sa musicalitĂ© hors pair, la chanteuse va mener le concert sur des cimes qu’il ne quittera plus. C’est que le gĂ©nie de la contralto semble contagieux.”Dominique Joucken – Ludwig Van Montreal

Marie-Nicole Lemieux relĂšve le dĂ©fi avec brio : son timbre dense s’intĂšgre parfaitement Ă  la masse chaleureuse des cordes montrĂ©alaises, dialogue idĂ©alement avec les chefs de pupitres – remarquable alto solo dans « Im Treibhaus » – ou s’élance sans effort au-dessus de l’orchestre, avec une puissance admirable. Sa voix de contralto permet des graves incandescents (« Schmerzen ») et elle pousse les notes aiguĂ«s sans se dĂ©sunir”Tristan Labouret – Bachtrack

“Rayonnante, Marie-Nicole Lemieux sert une performance dominĂ©e par la sobriĂ©tĂ© et laisse sporadiquement place Ă  plus d’expressivitĂ© et de lyrisme, trouvant ainsi un Ă©quilibre qui sied Ă  l’art du concert. Sa voix profonde, chaude et homogĂšne de contralto dessine des reliefs riches. Les piani sont dĂ©tendus, spacieux et audibles sur toute sa tessiture et elle offre quelques aigus aux couleurs de mezzo-soprano qui conservent la facilitĂ© et la richesse de timbre de ses mĂ©diums. Les graves sont assumĂ©s, Ă©pais et pourtant d’une clartĂ© naturelle. Sa gestion du souffle solide et sa capacitĂ© respiratoire lui permettent d’assumer des phrases particuliĂšrement longues sans aucun effort visible ou audible.”Mathieu Sariman – Olyrix

“Quant Ă  Marie-Nicole Lemieux, sans surprise, elle a Ă©tĂ© le temps fort du concert (qui aurait largement mĂ©ritĂ© de s’intituler « Marie-Nicole Lemieux chante Wagner ») notamment avec, au sein des cinq Wesendonck-Lieder, le diptyque des troisiĂšme et quatriĂšme, Im Treibhaus et Schmerzen. À la profonde dĂ©solation, quasi blafarde, de la fin de la troisiĂšme mĂ©lodie (« un bruissement anxieux emplit la piĂšce sombre ») succĂšde un Ă©lan lumineux parfaitement adossĂ© Ă  une orchestration qui sollicite davantage le haut du spectre (flĂ»tes et trompettes).

L’ouverture toujours croissante des aigus de la chanteuse, alliĂ©e au cuivre naturel de sa voix, fait de ces Lieder un terrain de choix pour la chanteuse quĂ©bĂ©coise”Christophe Huss-Le Devoir

 

Falstaff – Mistress Quickly

Metropolitan Opera, New-York, 2019

“There were two major scene stealers on the night.
The first of these was mezzo Marie-Nicole Lemieux, who made her Met Opera debut earlier this year in “PellĂ©as et MĂ©lisande.” (
) In “Falstaff,” especially in the role of Quickly, which seemed tailor-made for her talents.
Sporting a lush mezzo and a vast array of colors, you couldn’t miss a single thing she did. She seduced Falstaff throughout their scene together in Act two, flicking her foot as she uttered “Reverenza” and stripping off her coat in another moment. The music is placed low in a perfect middle register for the mezzo (
) Lemieux’s sound glowed throughout, making her seduce the audience with its lush legato. This was most present throughout “un angelo che innamora a guardar la.” She hounded him, making Maestri’s Falstaff look exceptionally uncomfortable (
). And you ate it all up; every movement, every vocal exaggeration, especially on her rich chest-voiced “Povera donna,” which were often accompanied by some other suggestive gesture toward Falstaff. (
) The audience exploded with laughter here at what was the ultimate diva moment of the night” David Salazar-Operawire

Deux scÚnes ont éclipsé les autres ce soir là
La premiĂšre : celle de la mezzo Marie-Nicole Lemieux, qui a fait ses dĂ©buts au Met plus tĂŽt cette saison dans « PellĂ©as et MĂ©lisande ». (
) Dans Falstaff, le rĂŽle de Quickly semble ĂȘtre Ă©crit pour son talent.
Arborant un riche mezzo et une grande variĂ©tĂ© de couleurs, impossible de rater ses moindres faits et gestes. Elle sĂ©duit Falstaff durant leur scĂšne ensemble dans l’Acte II, enchainant les rĂ©vĂ©rences et se dĂ©laissant de son manteau un peu plus tard. La musique met parfaitement en valeur le registre mĂ©dium de la mezzo, (
) Le timbre de Marie-Nicole Lemieux brille Ă  travers toute la scĂšne et sĂ©duit Ă©galement le public avec son magnifique legato. Ce dernier Ă©tant encore plus prĂ©sent dans « un angelo che innamora a guardar la ». Acculant Falstaff, elle met ce dernier au pied du mur et le public est captivĂ© par chaque mouvement, chaque mise en emphase vocale, surtout lors de son « Povera donna », chantĂ© avec un son riche et poitrinĂ©, le tout accompagnĂ© par des gestes suggestifs envers Falstaff. (
) Le public n’a pas cachĂ© ses rires Ă  ce qui fut le dernier moment d’une diva dans cette soirĂ©e.

Canadian Opera Company, 2014

« But without a doubt, the stand out was the irrepressible Dame Quickly of Marie-Nicole Lemieux. One can easily see why the QuĂ©bec contralto has had such an enormous success in Europe with this role, having sung it in London, Milan, Paris, and Vienna. Her repeated obeisance to Falstaff – “Reverenza!” – is worth the price of admission alone. » Neil Crory – Musical Toronto

« And what can one say about Marie-Nicole Lemieux‘s droll and unusually youthful Dame Quickly, except to say that her rich contralto and comic timing are priceless? » Joseph So, La Scena Musicale

« But Marie-Nicole Lemieux went the extra mile as Mistress Quickly, adding a broad and energetic humour to her gorgeous voice. » Robert Harris, The Globe and mail

« The other dominant part is that of Mistress Quickly, a role that ideally suits Marie-Nicole Lemieux’s bubbly personality and characterful voice. (And here is another welcome return – she was last here in Rodelinda back in 2005. » Michael Johnson, Concertonet

Opéra de Montréal, 2013

« Quant Ă  Marie-Nicole Lemieux, elle campe une Mrs. Quickly qui a du caractĂšre, efficace, drĂŽle mais c’est surtout la qualitĂ© de son chant qui est Ă  retenir. Son timbre riche de contralto fait des merveilles. Une voix unique, reconnaissable parmi toutes. De plus, elle a le diable au corps et c’est elle qui mĂšne le jeu. Retenons la premiĂšre rencontre avec Falstaff oĂč elle n’hĂ©site pas un moment Ă  se glisser dans le lit de sir John ! Hilarant ! » Jacques HĂ©tu – ResMusica

« Marie-Nicole Lemieux Ă©tant fort intelligente, elle se montre irrĂ©sistible, tout en ne tirant pas la couverture Ă  elle. Cette Quickly est prophĂ©tesse chez elle par ses graves somptueux, mais aussi par sa maĂźtrise du personnage. » Christophe Huss – OpĂ©ra Magazine

Opéra National de Paris, 2013

« Autres dĂ©buts – sur la scĂšne de l’OpĂ©ra, du moins – ceux de Marie-Nicole Lemieux dont la Mrs Quickly a dĂ©jĂ  sĂ©duit par deux fois le public du ThĂ©Ăątre des Champs-ÉlysĂ©es, en 2008 et en 2010. La contralto quĂ©bĂ©coise, qui possĂšde une vis comica innĂ©e, ne fait qu’une bouchĂ©e de ce personnage dont elle livre avec dĂ©lectation une incarnation haute en couleur pour la plus grande joie du public. La voix est homogĂšne et le grave opulent. » Christian Peter, Forum OpĂ©ra

« Ainsi la Mrs Quickly de Marie-Nicole Lemieux, réussit admirablement son coup, offrant sans doute au public de Bastille les meilleurs moments de chant de la soirée. » Patrick Georges Montaigu, ResMusica

Teatro alla Scala, 2013

« Marie-Nicole Lemieux Ú una Mrs. Quickly dalla splendida voce, tonante nel grave, ed Ú campionessa di ironia nella disinvoltura scenica da esperta attrice brillante. » Francesco Rapaccioni, Teatro.it

« La Quickly di Marie-Nicole Lemieux, comicamente autorevole nella sua parte di «Mercurio-femina», Ăš magnifica sia nella recitazione sia nella voce » Michele Curnis – GB Opera

« La canadiense Marie-Nicole Lemieux fue una estupenda Mrs. Quickly, en una actuación muy divertida, en la que saca un gran partido de su orondo físico. Era evidente que se divertía y eso siempre se nota por el espectador. Vocalmente, es muy adecuada para el personaje. » Jose M. Irurzun, Beckmesser

Royal Opera House, Covent Garden, 2012

« it was left to the sumptuous contralto Marie-Nicole Lemieux to deliver the evening’s one truly successful performance as a goggle-eyed Hattie Jacques of a Mistress Quickly. » Rupert Christiansen, Telegraph

« Marie-Nicole Lemieux (Mrs. Quickly) tiene testa a Falstaff: intrigante, ironica, ha una voce rotonda e ruba la scena alle altre. » Benedetta Saglietti, Il Giornale della Musica

« while Mistress Quickly, fearlessly and comically overplayed by Marie-Nicole Lemieux with fruity voice and un-shy cleavage, steals the show. No one else would get away with it. » Fiona Maddocks, The Guardian

« Devenue indissociable du rĂŽle de Mrs Quickly, Marie-Nicole Lemieux rayonne une fois de plus d’humour et de prĂ©sence.» Chantal Cazaux, L’Avant-scĂšne opĂ©ra

 

PĂ©llĂ©as et MĂ©lisande – GeneviĂšve

Metropolitan Opera, New-York, 2019

Marie-Nicole Lemieux made her debut as GeneviĂšve and showcased immaculate diction and a sturdy sound as she recited PellĂ©as’ letter to Arkel.”Operawire

“The contralto Marie-Nicole Lemieux, a well-known Rossini singer, was making her debut as the mother of Golaud and PellĂ©as; her rich dark sound luxurious in her brief appearances.”Bachtrack

 

Sea Pictures (Elgar)   

Auditorium de Bordeaux (Orchestre National Bordeaux Aquitaine), 2018

« Marie-Nicole Lemieux Ă©tait programmĂ©e Ă  l’origine pour Les Nuits d’étĂ© de Berlioz. La substitution des Sea Pictures, tellement plus rares en France, est trĂšs heureuse. Lemieux avec le maestro Paul Daniel et le superbe Orchestre National Bordeaux Aquitaine, font dĂ©ferler dans l’Auditorium de Bordeaux les vagues de l’ocĂ©an trĂšs Britannique d’Elgar, plein de grondements profonds, d’écume fĂ©erique et d’orages destructeurs. La contralto quĂ©bĂ©coise arrive sur scĂšne, radieuse avec sa criniĂšre rousse, son visage ouvert et joyeux. Au cours des cinq chansons du cycle, Lemieux incarnera la musique non seulement avec son instrument opulent, mais aussi son visage expansif, dont les expressions changeantes transposent et reflĂštent la peinture musicale. Sa voix est crĂ©meuse dans les graves et opulente au milieu, mais prend feu en montant vers les aigus, devenant Ă©tonnante de couleurs et d’harmoniques.
Le cycle de ces cinq peintures marines Ă©volue graduellement, du calme de la premiĂšre berceuse (Sea Slumber Song) toute en pianissimi, vers l’excitant climax de la derniĂšre (The Swimmer). Ainsi Lemieux commence-t-elle trĂšs doucement, et ne dĂ©ploiera que trĂšs graduellement la plĂ©nitude de son instrument, gardant le meilleur pour la toute fin – un contre-la Ă  faire trembler les murs et Ă©craser l’orchestre pourtant tonitruant !
[…] L’énergie, l’intensitĂ© et l’engagement de Lemieux croissent au fil du cycle, pour finir en une explosion extatique, et la salle rĂ©pond avec une ovation trĂšs enthousiaste. En bis, Marie-Nicole Lemieux et l’orchestre sous la baguette de Paul Daniel offrent le dernier mouvement du « PoĂšme de l’amour et de la mer » d’Ernest Chausson, « La mort de l’Amour », oĂč la chanteuse semble entiĂšrement Ă  l’aise. Sa voix est mieux Ă©quilibrĂ©e avec l’orchestre. Un moment restera longtemps en mĂ©moire, Marie-Nicole Lemieux en duo sublime avec le premier violoncelle, (Alexis Descharmes) Ă  la toute fin. » Paula Gaubert – Ôlyrix

« […] la contralto s’amuse et nous embarque au grĂ© du vent. Les dimensions de la ligne de chant ne baignent jamais dans l’excĂšs : pas de surprojection, pas de surperformance. Elle incarne en quelque sorte les matelots en contact avec les flots (humbles, gĂ©nĂ©reux, tĂ©mĂ©raires, inquiets) et celui, en superposition, d’une divinitĂ© marine (telle qu’imaginĂ©e par des mortels : colĂ©rique, Ă©moustillĂ©e, majestueuse et instable) qui a la mainmise macrofluidique. « The Swimmer » rapporte sa scotchante virtuosité : le souffle vertigineux est menĂ© jusqu’à la sĂ©cheresse de son terme pour reprendre de plus belle. Dans « Where Corals Lie », elle convie Ă  une promenade sur un chemin gĂ©nĂ©reux. En guise de bis, aperçu du PoĂšme de l’amour et de la mer d’Ernest Chausson, qui sera lui aussi sur l’album : Marie-Nicole Lemieux dĂ©structure le poĂšme symphonique en mĂ©lodie, par l’acuitĂ© des mots et le tour de force vocal tout en nuances. » Thibault Vicq – Opera Online

 

Das Lied von der Erde, Mahler

Grand Théùtre de Québec (Orchestre Symphonique de Québec), 2018

« Celle que l’on comprend ĂȘtre l’initiatrice du projet, Marie-Nicole Lemieux, Ă©tait notablement plus investie, et ce, dĂšs que les premiĂšres notes se furent entendre. MĂȘme assise derriĂšre Schade, paroles et partitions Ă  la main, son visage exprimait bien la forte charge sentimentale des piĂšces. À partir de sa premiĂšre prestation, Le solitaire en automne (Der Einsame im Herbst), le public, ainsi que le maestro Gabel, qui semblait particuliĂšrement de connivence avec l’interprĂšte, Ă©taient conquis.
La soirĂ©e entiĂšre s’est soldĂ©e par un vĂ©ritable succĂšs, le public saluant Ă©nergiquement les musiciens, Gabel, Lemieux et Schade, en fin de parcours, ces derniers revenant par trois fois sur scĂšne pour recueillir ses acclamations. » Jean-SĂ©bastien DorĂ© – Impact Campus

« L’oeuvre avait une qualitĂ© sismique, de celle qui donne l’impression que la Terre tremble. C’était notamment dĂ» au travail des contrebasses, grondantes, et au contraste crĂ©Ă© par la voix luminescente de Marie-Nicole Lemieux, que la flĂ»te accompagnait dans le dernier chant comme la queue d’une comĂšte.
[…] Le chant mĂ©lancolique Le solitaire en automne nous a permis d’apprĂ©cier la voix posĂ©e et la mine grave de Marie-Nicole Lemieux, en symbiose avec le travail plus fin des cordes et du hautbois. L’aura presque angoissante des deux premiers chants est balayĂ©e d’un coup par les trois suivants, oĂč Michael Schade a rĂ©vĂ©lĂ© son cĂŽtĂ© guilleret et oĂč la contralto a donnĂ© l’impression d’ajouter mille couleurs Ă  son allemand en sourire de plein feu pendant toute la piĂšce.
On attendait, Ă©videmment, L’adieu, le dernier chant presque aussi long que tous les prĂ©cĂ©dents. La maĂźtrise vocale et l’émotivitĂ© fulgurante de Marie-Nicole Lemieux, portĂ©e par l’orchestre soigneusement dirigĂ© par Fabien Gabel, crĂ©aient un amalgame d’une finesse et d’une portĂ©e crĂ©pusculaire. La lourdeur que peuvent avoir les compositions de Mahler est balayĂ©e d’un coup, on prend la mesure de la richesse des sonoritĂ©s qu’il entremĂȘle et du caractĂšre Ă©blouissant de la conclusion de sa recherche existentielle et philosophique. » Josianne Desloges – Le Soleil

Théùtre du Chùtelet (Orchestre National de France), 2011

« La magnifique voix de la canadienne Marie-Nicole Lemieux, un rare vrai contralto, pour les deuxiÚme, quatriÚme et sixiÚme parties, émouvante et tout-à-fait à son aise. » Benjamin Duvshani, Concertonet

« Marie-Nicole Lemieux s’en tire indĂ©niablement mieux de son cĂŽtĂ© ; sa voix ronde est d’une dĂ©licatesse et d’une sensualitĂ© rĂ©jouissantes, et l’auditoire tend l’oreille pour mieux la goĂ»ter. » Etiennes Comes, ResMusica

 

Samson et Dalila – Dalila

ThĂ©Ăątre des Champs-ÉlysĂ©es, 2018

« On savait, depuis son album intitulĂ© « Ne me refuse pas » consacrĂ© Ă  l’opĂ©ra français que le rĂŽle de Dalila convenait Ă  la voix de Marie-Nicole Lemieux. Les reprĂ©sentations qu’elle en a donnĂ©es Ă  MontrĂ©al en 2015 l’ont montrĂ© ; le concert de ce soir le confirme de façon Ă©clatante. TrĂšs Ă©lĂ©gante dans une robe jaune pĂąle assortie d’un chĂąle en mousseline, la contralto quĂ©bĂ©coise propose une Dalila Ă  la sĂ©duction vocale immĂ©diate dans une incarnation sobre et convaincante. Le timbre est clair ce qui n’empĂȘche pas la cantatrice d’exhiber un registre grave sonore et jamais appuyĂ©. Afin de mettre en valeur la duplicitĂ© de son personnage, elle n’hĂ©site pas Ă  durcir son registre aigu pour mieux Ă©voquer sa colĂšre et sa soif de vengeance au cours de son duo avec le Grand PrĂȘtre au dĂ©but du deuxiĂšme acte avant de dĂ©ployer des trĂ©sors de sensualitĂ© face Ă  Samson dans l’air « Mon coeur s’ouvre Ă  ta voix » qu’elle orne de dĂ©licates nuances. » Christian Peter –  Forum Opera

« Marie-Nicole Lemieux s’appuie pourtant sur sa diction parfaite et la densitĂ© de son incarnation thĂ©Ăątrale pour imposer sa vision du personnage : l’intensitĂ© de son regard rend inĂ©luctable la dĂ©faite de Samson et celle de ses dĂ©tracteurs. Son premier grand air, « Amour, viens aider ma faiblesse » lui donne l’occasion d’afficher un legato enjĂŽleur et un vibrato fin et rapide, au milieu du bouillonnement des bois de l’orchestre. Puis vient son duo avec Samson et l’air « Mon coeur s’ouvre Ă  ta voix », qu’elle prend sur un tempo lent (ce qui allonge les phrases musicales et l’oblige Ă  dĂ©ployer un souffle immense), paupiĂšres closes et la tĂȘte renversĂ©e en arriĂšre. Elle y cisĂšle un trĂ©sor de nuances et un phrasĂ© subtil et signifiant. Puis, aprĂšs avoir caressĂ© son amant, vient le moment de le battre pour obtenir son secret. Elle est alors fulminante, tremblant littĂ©ralement de tout son ĂȘtre, habitĂ©e. Un long frisson court dans la salle, qui libĂšre une premiĂšre ovation, dĂšs l’entracte. » Damien Dutilleul – Ôlyrix

« Marie-Nicole Lemieux chante la prĂȘtresse philistine depuis quatre ans. Elle n’a quasiment jamais le nez sur son pupitre, et cela lui permet d’exercer plĂ©thore de tours de magie dus Ă  son superbe timbre de contralto. Sa Dalila lorgne plus du cĂŽtĂ© de la manipulation que de la souffrance intĂ©rieure inavouable. Le jeu l’anime, Ă  l’instar de la dĂ©formation des traits, la mouvance des repĂšres et l’effet des oscillations vibratoires. Elle rĂ©ussit Ă  faire croire aux simulacres et sculpte un imaginaire lointain par la richesse de sa projection et de ses intentions. Elle gagne sans Ă©gratignures le match contre Samson Ă  l’acte II en exacerbant un soft power qui monte, alliĂ© d’une musicalitĂ© permanente. Dalila ou la diva guerriĂšre. » Thibault Vicq – Opera Online

« Face Ă  lui, Marie-Nicole Lemieux se prĂ©sente en digne hĂ©ritiĂšre d’une Pauline Viardot pour qui Ă©tait Ă©crit le rĂŽle, bien qu’elle ne l’interprĂštera jamais intĂ©gralement. La diction elle aussi impeccable s’allie Ă  une ligne de chant pure (…). La sensibilitĂ© du finale de l’acte I et de l’air Printemps qui commence Ă©tale la finesse de chant, le suivant dĂšs le dĂ©but de l’acte II exposant le spectre haut jusqu’à l’aigu portĂ© avec puissance, quitte Ă  dĂ©naturer la ligne pour y monter. Le duo envoĂ»tĂ© expose une femme vĂ©ritablement touchĂ©e face Ă  l’aura d’un Samson que personne ne pourrait remettre en cause lorsqu’il lui prend la tĂȘte entre les mains aux doux mots de « Je t’aime ». » Vincent Guillemin – Resmusica

Opéra de Montréal, 2015

« Glorieuse Dalila. Pour son 35Ăšme anniversaire, l’OpĂ©ra de MontrĂ©al s’est offert la prise de rĂŽle de Marie-Nicole Lemieux en Dalila. Et il est Ă©vident que les scĂšnes du monde entier vont dĂ©sormais s’arracher la contralto canadienne dans ce rĂŽle, qu’elle a su aborder au bon moment de son Ă©volution vocale. » Christophe Huss – OpĂ©ra Magazine

« Marie-Nicole Lemieux, une Dalila au port altier

La contralto Marie-Nicole Lemieux a les qualitĂ©s requises pour devenir une grande Dalila. Vocalement, ce rĂŽle arrive Ă  point nommĂ© dans sa carriĂšre. La voix est impressionnante et dĂ©ploie un Ă©ventail de sentiments sans forcer le trait. (…) la force du chant est Ă  couper le souffle. » Jacques HĂ©tu – ResMusica

« C’est avec une grande fĂ©brilitĂ© que le public de l’OpĂ©ra de MontrĂ©al attendait cette nouvelle production de Samson et Dalila, qui permet Ă  Marie-Nicole Lemieux d’ajouter Ă  son rĂ©pertoire un rĂŽle dont elle offre un portrait envoĂ»tant et qu’elle marque de sa forte personnalitĂ©. On ne sait quoi admirer le plus chez sa Dalila, du timbre chaud d’une voix aux trĂšs riches harmoniques, du legato exceptionnel ou de la sensualitĂ© quasi troublante d’un chant extraordinairement raffinĂ©. À la fin du premier acte, elle parvient Ă  suspendre la salle tout entiĂšre Ă  ses lĂšvres avec un « Printemps qui commence » d’anthologie, presque susurrĂ©, d’une extrĂȘme sĂ©duction. (…) le duo avec le Grand-PrĂȘtre et surtout la grande scĂšne avec Samson sont absolument magistraux. Ensorcelant, « Mon cƓur s’ouvre Ă  ta voix » ne laisse d’autre choix au chef des HĂ©breux que de capituler devant tant de beautĂ© et d’ardeur… » Louis Bilodeau – L’Avant-ScĂšne OpĂ©ra

« The company placed great stress on the debut of Marie-Nicole Lemieux as Dalila. She sang with radiant tone and musical refinement. Mon coeur s’ouvre Ă  ta voix was a soft exercise in seduction rather than a showpiece, and the paean to spring in Act 1 was beautifully poised. Yet this diva could summon harsher sounds in her wicked moments and belted out quite a “lĂąche!” at the wavering Samon in Act 2. It was a complete portrayal » Arthur Kaptainis – Montreal Gazette

« The one exception, and the chief attraction of the OdeM’s present production, is the first Dalila of the internationally renowned mezzo-soprano, Marie-Nicole Lemieux. One of QuĂ©bec’s most treasured cultural exports, she totally dominated proceedings on opening night. Her Dalila was more driven than a mere “femme fatale”. This Dalila seduced principally through vocal sensuality (…). The vocal opulence, musicality, range of colour and nuance, as well as the sensibility and implication with which she imbued her Dalila, more than made up for rare moments of uncertain focus and driven tone. “Amour viens aider ma faiblesse” was beautifully scaled and well negotiated but it was in “Mon cƓur s’Ɠuvre Ă  ta voix” that Lemieux showed true poetry and a superb sense of line, phrasing and mezza-voce. More important, she succeeded in creating a psychologically compelling character. This was a most impressive first performance of a role that is likely to become an increasingly important part of her active repertoire. » Richard Turp – Bachtrack

« Lemieux made a satisfying role debut as Dalila; she is a natural for the part. Her Dalila was more lovely than venomous, she still found the needed edge for a fine duet with Gregory Dahl, grandly villainous as the High Priest, and kept it for a powerful seduction scene with Samson, the best moment of the night. It culminated in a brutal “lĂąche!” that was hurled like a spear. » Lev Bratishenko – Opera News

 

Un Ballo in maschera – Ulrica

Hessiches Staatstheater Wiesbaden, 2018

« Lemieux was luxury casting as Ulrica and gave us a scene-stealing cameo.  She made the most of that full, chocolatey bottom and the penetrating top seems to have acquired additional touch of metal. »
Opera traveller

Théùtre de la Monnaie, 2015

« DĂ©sormais habituĂ©e aux rĂŽles de sorciĂšre, Marie-Nicole Lemieux qui brilla cet Ă©tĂ© Ă  Salzbourg en Azucena, incarne avec beaucoup de maĂźtrise une Ulrica souveraine, insolente, Ă  qui personne ne rĂ©siste. » Claude Jottrand – Forum Opera

« De son cĂŽtĂ©, Marie-Nicole Lemieux prĂȘte ses moyens puissants et ses graves impressionnants Ă  une Ulrica Arvidsson d’un grand relief » Emmanuel Andrieu – Opera Online

« Pour Ulrica, revoici Marie-Nicole Lemieux, forte personnalitĂ© bien connue du public bruxellois. (…) la contralto Ă©volue avec aisance dans ce rĂŽle qu’elle interprĂšte pour la premiĂšre fois: l’engagement thĂ©Ăątral, entier, et la voix, charpentĂ©e, forcent l’admiration. BrĂšve mais intense, son apparition ravive le souvenir de sa Sphinge dans Oedipe en 2011. » SĂ©bastien Foucart – Concertonet

« Molto aggressiva invece l’Ulrica di Marie-Nicole Lemieux, decisamente a suo agio nei panni della maga, caratterizzata da un timbro vocale piuttosto scuro e una presenza scenica eccezionale. »
Giuseppe Fasanella –  Operaclick

 

Le Poùme de l’amour et de la mer (Chausson)

Philharmonie de Paris, 2018

« Sur le si beau PoĂšme de l’amour et de la mer composĂ© par Ernest Chausson (1855-1899) sur des textes de Maurice Bouchor (1855-1929) et animĂ© ici par l’Orchestre philharmonique de Radio France (direction Vasily Petrenko), Marie-Nicole Lemieux peut se laisser porter, filant ses sons pianissimo pour ne les laisser enfler qu’en fin de phrase, mais largement, en vibrato comme en volume. Son grave qui part et retourne Ă  la voix de poitrine dramatique forme la coque de son navire vocal. Preuve de l’impressionnante largeur (et largesse) de sa tessiture, le programme la dĂ©finit comme soprano alors que sa maison de disque la nomme contralto ! Son medium est toujours tendu d’intensitĂ© Ă  dessein, soulignant le pathos du “son lamentable et sauvage“, “l’adieu“, “la sombre clameur des flots“. Un effet qui se fait intensitĂ© Ă  mesure que monte l’angoisse, que sombre dans la mer l’amour amer et mort Ă  jamais. » Charles Arden – Ôlyrix

Orchestra dell’Accademia Santa Cecilia, 2013

« Pour rendre justice Ă  cette piĂšce, il faut une chanteuse d’exception capable d’en parcourir une tessiture assez large. La Canadienne Marie-Nicole Lemieux se rĂ©vĂšle d’une rare Ă©loquence et son registre grave est de toute beautĂ©. L’orchestre accompagne la chanteuse avec soin et le pupitre des violoncelles que Chausson met souvent en relief, est particuliĂšrement inspirĂ©. » Antoine Leboyer, Concertonet

 

Concert Bernstein

Accademia di Santa Cecilia, 2018

« È nel terzo movimento, quando un mezzosoprano – la voce pura ed emozionante di Marie-Nicole Lemieux – intona in ebraico alcuni capitoli delle Lamentazioni di Geremia, che emergono il dono melodico di Bernstein e la sua enorme comunicativa, che sa parlare direttamente all’ascoltatore e toccargli il cuore.» Mauro Mariani – Giornale della Musica

 

Jephta – StorgĂš

Opéra Garnier, 2018

« Marie-Nicole Lemieux est une StorgĂš Ă  l’excessivitĂ© parfaitement assumĂ©e, agitĂ©e de spasmes, et dosant superbement ses effets. Elle captive dans chacune de ses interventions par son art souverain de la dĂ©clamation. » Guillaume Saintagne – Forum OpĂ©ra

«Cette douleur grandiloquente, Marie-Nicole Lemieux la porte avec son habituelle ferveur : art de la dĂ©clamation, multitude des effets, intensitĂ© dramatique pour maintenir Ă  chacune de ses interventions une douleur vibrante. » Charlotte Saulneron – ResMusica

«Comme en Cassandre, en Suzuki et Ă  son habitude, Marie-Nicole Lemieux incarne StorgĂ© (femme de Jephtha et mĂšre d’Iphis) en se tordant de douleurs dĂšs sa premiĂšre note, mais comme Ă  son habitude, cet investissement dramatique ne l’empĂȘche nullement de dĂ©ployer la longueur et la gĂ©nĂ©rositĂ© d’un souffle riche en rĂ©sonances et harmoniques, jusque dans ses visions hallucinĂ©es d’Iphis avec la gorge tranchĂ©e (rappelant une jumelle du film Shining) et culminant en intensitĂ© dans le grand air “Scenes of horror” » Charles Arden – Ôlyrix

«Lemieux gave us a heartfelt interpretation, showing a total commitment to the character. Her acting and desperation (
) turned out to be prophetic at the end. Her “Scenes of horror” gave me goosebumps.» Laura Servidei – Bachtrack

«Marie-Nicole Lemieux presque expressionniste en mĂšre douloureuse» Emmanuelle Giuliani – La Croix

« La distribution vocale, rĂ©duite Ă  six rĂŽles dont l’épisodique Ange final, serait du mĂȘme ordre, lisse et sans accroc (
) En phase pareillement, la StorgĂ© de Marie-Nicole Lemieux et le Zebul de Philippe Sly, comme on s’en serait douté » Pierre-RenĂ© Serna – Concertclassic.com

« Marie-Nicole Lemieux (son Ă©pouse StorgĂ©, la Clytemnestre de l’histoire) ose une emphase qui (
) donne aux « Scenes of horror » un aplomb fulgurant. » Luca Dupont-Spirio – Diapason

« Marie-Nicole Lemieux poursuit l’incarnation des prophĂ©tesses : sa StorgĂš visionnaire, protectrice et rebelle, donne le frisson.» Bertrand Bolognesi – Anaclase

« Marie-Nicole Lemieux incarne une StorgĂ© Ă©plorĂ©e, dĂ©vastĂ©e par la mort inĂ©luctable de sa fille (…) » Philippe Venturini, Les Echos

« La StorgĂ© de Marie-Nicole Lemieux n’est que douleur »  P.V., Classica

« La rĂ©volte et la fureur de la StorgĂ© de Marie-Nicole Lemieux, qui joue autant de son tempĂ©rament de tragĂ©dienne que de son impressionnante tessiture, rappellent celles de sa rĂ©cente Cassandre dans Les Troyens de Berlioz.  » Sophie Bourdais – TĂ©lĂ©rama

« Parmi les voix si justement Ă©corchĂ©es soutenant la tension dramatique et les dĂ©boires des protagonistes, la contralto canadienne, Marie-Nicole Lemieux dans le rĂŽle de StorgĂ©, l’épouse du rĂŽle-titre, conquiert tous les honneurs acoustiques de la salle du Palais Garnier.  » Aline Le Bail-Kremer – L’Arche

 « Marie-Nicole Lemieux est une StorgĂ© (la mĂšre Ă©plorĂ©e d’Iphis) puissante et simplement parfaite dans les deux airs de contralto « Scenes of horror, scenes of woe » et « First perish thou » » YaĂ«l Hirsch – Toute La Culture

«  La figure de Marie-Nicole Lemieux, si maternelle, tellement proche de sa fille (scĂšne 5, acte I), habitĂ©e dans ses imprĂ©cations (scĂšne 3, acte II, “Of all our love, this one dear child, for thee To be her murderer? No, cruel man!”), ne comprenant pas son mari (…). » Gilles Kraemer – Le Curieux des Arts

« AprĂšs la voix au timbre haut et mĂ©tallique du tĂ©nor Ian Bostridge, la voix de mezzo pleine et riche en vibrato de Marie-Nicole Lemieux, avec des tons presque inquiĂ©tants dans ses couches les plus profondes,  qui s’expriment avec force sonore, tout particuliĂšrement dans l’air “Scenes of horror, scenes of woe” et Ă  nouveau dans son dĂ©sespoir enragĂ© envers le voeu de Jephta : “First perish thou! and perish all the world!”. » Alexander Jordis-Lohausen – Opera Point

« Canadian contralto Marie-Nicole Lemieux was especially moving as StorgĂ©, with a strong voice and piercing dramatic skill. » James L. Paulk – Classical Voice North America 

 

Tancredi – Title role

Théùtre de La Monnaie, 2017

«Tancredi, rĂŽle travesti de contralto surprend aussi par son aisance. L’auditoire est marquĂ© par une Marie-Nicole Lemieux à la voix Ă©toffĂ©e, ronde et sensible. Une trĂšs belle maĂźtrise de la partition, interprĂ©tĂ©e avec de belles libertĂ©s personnelles, qui rendent le drame de Tancredi universel. D’autant que sa prĂ©sence sur scĂšne, malgrĂ© l’épure des dĂ©cors environnants, communique des Ă©motions extrĂȘmement efficaces et perceptibles. » Soline Heurtebise – Ôlyrix

« Quant Ă  Marie-Nicole Lemieux, perchĂ©e sur ses escarpins noirs, vĂȘtue d’un immense manteau de soie damassĂ©e et surmontĂ©e d’un chignon rouge, elle campe le Tancredi le plus improbable du monde, elle est pour tant l’ñme de la production, par son engagement (elle chante de mĂ©moire), par la beautĂ© de sa voix, par son envergure artistique et par la dimension favorable et protectrice (liĂ©e au rĂŽle, il est vrai) qu’elle fait rĂ©gner sur le plateau. A quoi s’ajoute, d’un point de vue plus technique, la fusion miraculeuse avec la voix de son amante Amenaide. » Martine D.Mergeay – La Libre Belgique

« Marie-Nicole Lemieux, une des grandes titulaires du rĂŽle-titre, livre avec son engagement habituel une saisissante composition de TancrĂšde. Cette contralto au tempĂ©rament affirmĂ© en impose par sa voix, solidement campĂ©e, dans les graves comme dans les aigus, qu’elle dĂ©croche avec vaillance, en soudant parfaitement les registres. » SĂ©bastien Foucart – ConcertoNet.com

« Marie-Nicole Lemieux, au delĂ  d’un Ă©bouriffant et trĂšs attendu « Di tanti palpiti », a dĂ©montrĂ© son aisance suprĂȘme dans ses duos, comme celui avec Amenaide Ă  la fin du premier acte. » Bruno Peeters – Crescendo

« Mais nous n’en sommes pas encore au dĂ©nouement quand, d’un pas martial – une veste de soie sur le dos et juchĂ©e sur des talons-aiguilles –, Marie-Nicole Lemieux prend possession des lieux. Le rĂ©citatif commence. Hypnotique et magistral. Chaque mot compte. Lemieux cisĂšle le texte comme si c’était du Duparc. » Camille de Rijck – Forum OpĂ©ra

Théùtre des Champs-Elysées, 2014

« Quelle est donc cette mystĂ©rieuse alchimie qui prĂ©side Ă  l’accord idĂ©al de deux voix ? Pourquoi notre oreille se dĂ©lecte-t-elle ainsi de la fusion entre le timbre argentin de la soprano Patrizia Ciofi et les sonoritĂ©s mordorĂ©esde la mezzo Marie-Nicole Lemieux ? Comme autrefois Montserrat CaballĂ© et Marilyn Horne, voici deux chanteuses magnifiques qui « font Ă©quipe » pour hisser leur art sur les cimes de l’Olympe lyrique. (…) Artiste gĂ©nĂ©reuse, voix ample et facile sur l’ensemble de la tessiture, Marie-Nicole Lemieux a considĂ©rablement peaufinĂ© l’unitĂ© entre les divers registres de sa voix, du plus grave aux aigus dardĂ©s comme de chevaleresques Ă©pĂ©es. Il faut (…) se laisser emporter par une musicalitĂ© sans affectation qui convient si bien au tempĂ©rament mĂ©lancolique de TancrĂšde. » Emmanuelle Giuliani, La Croix

« L’absolu est atteint par le couple d’amoureux : Marie-Nicole Lemieux et son timbre riche et charnu, la ductilitĂ© de ses traits, sa prĂ©sence scĂ©nique culminant dans une mort suspendue d’une grande beautĂ©. » Marie-Aude Roux, Le Monde

« Ce sont les deux rĂŽles principaux qui font le prix de la soirĂ©e. La contralto canadienne Marie-Nicole Lemieux met en valeur les sentiments tourmentĂ©s du rĂŽle-titre, cet amoureux d’Amenaide banni de Syracuse depuis sa jeunesse, par une ligne de chant Ă  la fois noble, ductible et parĂ©e de mille couleurs ». Philippe Venturini, Les Echos

« Marie-Nicole Lemieux dans cette prise de rĂŽle rĂ©ussit son passage au Rossini serio. Le chant, d’une sobriĂ©tĂ© bienvenue, n’a pas besoin de s’inventer des notes pour rĂ©pondre aux exigences de la partition. La voix est longue, Ă©gale, dĂ©liĂ©e, la ligne tenue, l’accent prenant. « Di tanti palpiti » (de tant d’Ă©mois), cette aria di sortita qui fit le succĂšs de l’opĂ©ra, est interprĂ©tĂ© avec l’ardeur juvĂ©nile qui convient. C’est pourtant la scĂšne finale que l’on retient, auquel sied un dĂ©nuement dont Marie-Nicole Lemieux devrait faire plus souvent usage. Ce Tancredi existe aussi scĂ©niquement, crĂ©dible dans son complet gris ou sa tenue d’officier avec cette barbiche rousse » Christophe Rizoud – Forum OpĂ©ra

« La prestation la plus impressionnante, celle qui se dĂ©tache du reste, c’est l’incarnation de Tancredi par Marie-Nicole Lemieux. ComplĂštement travestie en homme, mĂ©connaissable, la grande mezzo-soprano a crĂ©Ă© l’illusion : le public ne s’est pas demandĂ© Ă  un seul instant ce qu’il devait penser du rĂŽle (le hĂ©ros masculin de l’opĂ©ra Ă©tant, sur scĂšne, une femme), Tancredi Ă©tait prĂ©sent devant les spectateurs, animĂ© par la fougue, dĂ©bordant d’amour pour sa promise et bouillonnant de haine contre son rival. Son timbre chaleureux et sa technique impeccable se mĂȘlaient harmonieusement au chant colorĂ© de Patrizia Ciofi, qui jouait Amenaide. » Julie Jozwiak,Bachtrack

« La prise de rĂŽle de la contralto canadienne Ă©tait attendue. Tube de l’opĂ©ra, son air d’entrĂ©e « O patria
 Di tanti palpiti
 » montre la chanteuse Ă  son meilleur, phrasant avec noblesse, sachant varier les couleurs mais se refusant Ă  tout excĂšs dans l’ornementation
 (…) Jusqu’à la mort du hĂ©ros, que Marie-Nicole Lemieux rend bouleversante. » Philippe Thanh, La Lettre du Musicien

« On attendait surtout, Ă  vrai dire, le duo Patrizia Ciofi et Marie-Nicole Lemieux. Elles n’ont pas déçu (…) La mezzo canadienne (…) privilĂ©gie une conception trĂšs intĂ©riorisĂ©e du rĂŽle, TancrĂšde victime du destin et de lui-mĂȘme. Mais l’élĂ©gance du phrasĂ©, la noblesse de l’incarnation emportent l’adhĂ©sion, la mort du hĂ©ros, par sa sobriĂ©tĂ© dans le tragique, suscite l’émotion. » Didier van Moere, Concertonet

« Pour lui donner la rĂ©plique, Marie-Nicole Lemieux est une partenaire idĂ©ale. Les timbres des deux femmes se marient de façon parfaite, culminant dans un sublime duo d’amour au deuxiĂšme acte. Le rĂŽle de Tancredi, surtout dans le finale tragique de Ferrare, donne lieu Ă  trĂšs peu de dĂ©chaĂźnements pyrotechniques, et la contralto est magnifique de sobriĂ©tĂ© et d’émotion contenue » Catherine Scholler – ResMusica

« Premier Tancredi pour Marie-Nicole Lemieux et nouveau succĂšs : phrasĂ© avec art et dĂ©licatesse par une voix de bronze chaleureuse et gĂ©nĂ©reuse, ce hĂ©ros dĂ©borde d’une humanitĂ© bouleversante. » Michel Parouty, Diapason

« La Lemieux sfoggia una vocalitĂ  ricca, duttile e offre dei momenti pregevoli soprattutto nel canto misurato e nell’espressione lirica e patetica (la scena di sortita «Oh patria … Di tanti palpiti» strappa l’applauso fragoroso del pubblico). Si apprezza in lei, inoltre, la scelta di abbellire in maniera parca i recitativi e le arie. » Giovanni Andrea Sechi, L’Ape Musicale

 

Rodelinda – Bertarido

Opéra Royal de Versailles, 2016

« Pour tenir un rĂŽle Ă©crit pour un castrat, il faut des
 tripes. Ces derniĂšres annĂ©es, on a souvent eu recours Ă  des contre-tĂ©nors pour succĂ©der Ă  Senesino, mais c’est un rĂ©gal que de retrouver enfin une mezzo. Et pas n’importe laquelle. On pouvait craindre que la frĂ©quentation assidue du rĂ©pertoire verdien ne fatigue ou n’alourdisse l’organe de Marie-Nicole Lemieux : rien de tel, heureusement, et la QuĂ©bĂ©coise n’a rien perdu de l’abattage qui Ă©tait le sien lorsqu’on la dĂ©couvrit dans Orlando furioso. FermetĂ© d’accents, rugissement de douleur, poitrinage du grave : rarement Pertharite, roi des Lombards, aura Ă©talĂ© une virilitĂ© aussi conquĂ©rante, qui arrache le personnage Ă  toute passivitĂ© gĂ©missante. Quand il faut passer Ă  la virtuositĂ©, c’est tout le corps de Marie-Nicole Lemieux qui entre en vibration, avec un rĂ©sultat visuellement saisissant. Et quand la chanteuse se lĂąche sur le son, elle remplit d’un seul coup tout le volume de l’OpĂ©ra royal de Versailles. » Laurent Bury – Forum OpĂ©ra

«Marie-Nicole Lemieux n’est pas en reste. Dans le rĂŽle de Bertarido, le mari de Rodelinda, elle dĂ©ploie un chant habitĂ©, mettant Ă  contribution chaque muscle de son visage, chantant parfois les dents serrĂ©es, exprimant tantĂŽt la colĂšre, la haine ou la joie (elle exĂ©cute alors une vĂ©ritable danse malicieuse, plissant un Ɠil, rĂ©jouissant le public). Émettant de riches graves depuis le fond de sa gorge pour en accroĂźtre l’intensitĂ©, enchaĂźnant des phrases en legato avec des notes piquĂ©es, elle signifie ainsi les revirements d’humeur de son personnage, de l’espoir au dĂ©sir de vengeance. Lorsqu’elle Ă©tale la puissance de ses aigus, elle obtient un long ban d’applaudissements chaleureux du public. » Damien Dutilleul – Ôlyrix

 

ƒdipe – La Sphinge

Royal Opera House – Covent Garden, 2016

«  Marie-Nicole Lemieux gives a delicious cameo as the sphinx emitting some gloriously eerie sounds perfectly matched by the sound of a musical saw in the orchestra. » William Hartston – Express

«  Marie-Nicole Lemieux descends like Tina Turner in a heavenly aeroplane for her cameo as the seductive Sphinx. » Mark Valencia – What’s on stage

« Horror follows swiftly as Oedipus defeats the malevolent Sphinx (the splendid contralto Marie-Nicole Lemieux, who emerges snarling from an antique fighter plane). » Clare Colvin – Express

« ApariĆŁia “excepĆŁională” a Marie-Nicole Lemieux ßn rolul Sfinxului. »
Apparition «exceptionnelle» de Marie- Nicole Lemieux dans le rÎle de la Sphinge.
Vasile Andreica – Informatia Zilei

« Marie-Nicole Lemieux, who takes on the Sphinx’s ferociously difficult lines with aplomb, swooping up and down through the extremes of the range, and creates a real flesh-and-blood character out of the agent of fate. » David Karlin – Bachtrack

« [
] and Marie-Nicole Lemieux as the Sphinx all stand out » Sam Smith – Opera Online

« Marie-Nicole Lemieux was terrifically unnerving as the Sphynx, letting rip a fearful Sprechgesanghowl as she died to an iridescent glissando on musical saw. Indeed, the uncanny orchestration and microtonal nuances formed an aural ‘nightmare’, but and it is a credit to Lemieux that the Sphynx’s so evident agonies won the sympathy of the audience. » Claire Seymour – Opera Today

« Marie-Nicole Lemieux was terrific as the sphinx, in her World War 2 fighter plane. Taunting and malicious, even in defeat and death she brought a sense of glee as she clearly understood Oedipe’s destiny. » Robert Hugill – Planet Hugill

« Un Sphinx impressionant de Marie-Nicole Lemieux au Royal Opera House Covent Garden. Notre contralto nationale a Ă©tĂ© impressionnante dans ce rĂŽle, aussi modeste qu’exigeant, et a rĂ©vĂ©lĂ© Ă  nouveau son grand talent dramatique. Elle a Ă©tĂ© d’ailleurs Ă©tĂ© fort applaudie par mes voisins et voisines au balcon du Royal Opera House! » Robert Turp – Le blogue lyrique

Théùtre Royal de la Monnaie, 2011

« Marie-Nicole Lemieux, qui reçoit une ovation grĂące Ă  sa brĂšve mais Ă©tonnante incarnation de la Sphinge – son apparition constitue un moment des plus impressionnants. » SĂ©bastien Foucart – Concertonet

« on saluera tout particuliĂšrement l’extraordinaire Sphinge de Marie-Nicole Lemieux » Nicolas Blanmont – La Libre

« And it really takes off when the sphinx (Marie-Nicole Lemieux in a show-stealing performance as a tortured Janis Joplin rock star) rises from the eerie cockpit of a vintage fighter plane. » Francis Carlin – Financial Times

 

MatthÀus-Passion (Bach)

Maison Symphonique de Montréal, 2016

« Fait surprenant, Marie-Nicole Lemieux chantait en allemand par cƓur, regardant trĂšs peu souvent ses textes en main. Le dĂ©bit et la fluiditĂ© de sa voix, son assurance aussi, ont fourni quelques moments de pur bonheur. Elle a l’aura qui appartient aux plus grandes. » Gilles G. Lamontagne – Sors-tu

 

Trovatore – Azucena

ChorĂ©gies d’Orange, 2015

« Marie-Nicole Lemieux [
] livre un chant d’une parfaite efficacitĂ©, ardent et puissant, tout en crĂ©ant une Gitane trĂšs humaine, moins « sorciĂšre » qu’à l’habitude. » JosĂ© Pons – OpĂ©ra Magazine

Salzburger Festspiele, 2014

« Donnant tout d’elle-mĂȘme, Marie-Nicole Lemieux met elle aussi la salle Ă  ses pieds » Emmanuel Dupuy, Diapason

« D’un tempĂ©rament irrisistible et d’une splendide couleur de timbre, Marie-Nicole Lemieux est une percutante Azucena. » François Lehel, OpĂ©ra Magazine

« Comme stimulĂ©e par sa partenaire, l’autre diva de la soirĂ©e n’est pas moins remarquable : Marie-Nicole Lemieux campe Azucena avec une conviction tout simplement Ă©blouissante, vivant avec intensitĂ©, avec intelligence chaque situation, totalement investie dans son rĂŽle, tant vocalement que scĂ©niquement. Ses moyens vocaux sont gigantesques, la richesse du timbre – ici aussi –  allant de paire avec une virtuositĂ© sans faille. Tour Ă  tour terrible et tendre, Ă©mouvante de bout en bout, elle donne une consistance dramatique Ă  chacune de ses interventions, et sera d’ailleurs saluĂ©e par le public Ă  l’égal de la soprano, ce qui est en soi une performance ! » Claude Jottrand – Forum OpĂ©ra

 

L’Italiana in Algeri – Isabella

Théùtre des Champs-Elysées, 2014

« Au meilleur de sa forme, Marie-Nicole Lemieux maĂźtrise toutes les ressources de son art, joue de son vibrato avec une aisance confondante, assombrit sa voix aussi vivement qu’elle fermerait les yeux, fait Ă©clater ses aigus comme des gerbes. Il y a une telle gĂ©nĂ©rositĂ© chez cette artiste que c’est elle avant tout qu’on retiendra de cette Italiana in Algeri donnĂ©e au ThĂ©Ăątre des Champs-ÉlysĂ©es » Christian Wasselin, Webtheatre

« Marie-Nicole Lemieux, il est vrai au mieux de ses éclats, Isabella pétulante, y compris dans ses minauderies (parfois excessives) et son décolleté plongeant, dispensée à travers une colorature sans faille, un alto profond et une parfaite égalité de tessiture. » Pierre-René Serna, Concertclassic

« En fĂ©vrier 2012, Ă  l’OpĂ©ra national de Lorraine, Marie-Nicole Lemieux abordait le rĂ©pertoire rossinien et obtenait un triomphe avec une pĂ©tulante Isabella de L’Italiana in Algeri. Deux ans plus tard, au TCE (coproduction avec « Les Grandes Voix »), en concert cette fois, don dĂ©barrassĂ©e des contraintes d’une mise en scĂšne, elle est saluĂ©e, au finale, par les applaudissements tonitruants d’une assistance en dĂ©lire.
Comment rĂ©sister Ă  cette prĂ©sence incendiaire, chevelure rousse flamboyante, robe de lamĂ© or dont le bustier est pour le moins indiscret ? Comment ne pas admirer cette aisance qui permet Ă  la chanteuse une complicitĂ© ans Ă©gale avec ses partenaires et avec le public, qu’elle manipule comme elle le veut mais toujours avec une gentillesse dĂ©sarmante, y compris lorsqu’elle rate son entrĂ©e ? De mĂȘme on reste sous le charme d’un chant qui passe de la virtuositĂ© la plus dĂ©bridĂ©e (la cabalette qui suit « Cruda sorte ! », enlevĂ©e illico presto avec un aplomb renversant) Ă  une douceur envoĂ»tante (« Per lui che adoro »), et d’un timbre moelleux et chaleureux.
Mais le public, ce soir, n’a d’yeux et d’oreilles que pour Marie-Nicole Lemieux, laquelle ajoute un chapitre brillant Ă  l’histoire d’amour qui la lie aux Parisiens. » Michel Parouty – OpĂ©ra Magazine

Opéra National de Lorraine, 2012

«  C’est, bien sĂ»r, Marie-Nicole Lemieux qui crĂ©e l’évĂ©nement. (…) Sa voix est ample,

sonore, homogĂšne sur toute la longueur, pleine et gĂ©nĂ©reuse dans le registre grave, insolente dans l’aigu (…). Quant Ă  la prĂ©sence scĂ©nique, elle est foudroyante; son Isabella dĂ©borde d’énergie, n’a aucune peine Ă  jouer les sĂ©ductrices (…) Une victoire pour les fĂ©ministes! De toute Ă©vidence, la bouillonnante Canadienne vise dĂ©sormais les grands contraltos, auxquels le Pesarais a consacrĂ© des pages inoubliables.» Michel Parouty – OpĂ©ra Magazine

« SuccĂ©dant in loco Ă  Lucia Valentini-Terrani, qu’elle nous a confiĂ© profondĂ©ment admirer, Marie-Nicole Lemieux aborde pour la premiĂšre fois le rĂŽle d’Isabella et rĂ©ussit d’emblĂ©e une incarnation mĂ©morable. La tessiture plutĂŽt grave du rĂŽle convient parfaitement Ă  sa voix de contralto, cependant non dĂ©nuĂ©e d’aigus, sa forte personnalitĂ© emporte tout. Elle use de ses graves plantureux et de ses formes gĂ©nĂ©reuses pour camper un personnage drĂŽlissime et truculent. IrrĂ©sistible ! » Michel ThomĂ©, ResMusica

« L’OpĂ©ra national de Lorraine offre Ă  Marie-Nicole Lemieux sa premiĂšre Isabella. Comme d’habitude, la contralto quĂ©bĂ©coise ne s’économise pas et a plus d’un tour dans sac : elle joue de son physique, accumule les mimiques, se dïżœïżœïżœïżœplace prestement, interagit avec ses partenaires de façon naturelle et, de surcroit, dĂ©ploie un chant techniquement supĂ©rieur, fermement tenu et aux registres diversifiĂ©s. » SĂ©bastien Foucart, Concertonet

 

Le plateau s’en donne Ă  cƓur joie, Ă  commencer par Marie-Nicole Lemieux. Pouvait-on s’attendre Ă  moins de la part d’une Mrs Quickly qui plus d’une fois a fait de l’ombre Ă  Falstaff mĂȘme ? Du tempĂ©rament Ă  revendre, et un physique qui ne passe pas inaperçu, voilĂ  ce qu’il faut Ă  Isabella, qui les mĂšne tous par le bout du nez, et fait sa propre loi jusqu’au fin fond de nulle part. Avec cela la rousseur d’une Rita Hayworth aux rotonditĂ©s voluptueuses. Et surtout un contralto idĂ©alement truculent.
Car bien plus que les travestis baroques, haendĂ©liens ou vivaldiens d’ailleurs, la vocalitĂ© rossinienne flatte un instrument au potentiel immense. Dans le haut du registre, le timbre s’épanouit naturellement, d’une sensualitĂ© diaprĂ©e, quand le grave tonne, poitrinĂ© avec une irrĂ©sistible gouaille. Les agilitĂ©s coulent de source, tour Ă  tour langoureuses et facĂ©tieuses, tandis que le cantabile tĂ©moigne d’une tenue belcantiste – malmenĂ©e ailleurs par excĂšs d’énergie hĂ©roĂŻque – tout bonnement renversante. » Mehdi Mahdavi, Altamusica

 

Salomon, Title Role

Violons du Roy, Québec & Montréal, 2014

« Marie-Nicole Lemieux, as Solomon, provided a performance of vocal and musical distinction, but what was revelatory was her dramatic range and level of characterization. From her opening accompanied recitative “Almighty Power”, Lemieux provided a dazzling vocal display of unequivocal beauty. Armed with a limpid legato, intuitive musicality, expertly shaped and shaded phrasing and an awe-inspiring palette of expressive colours, she was almost operatic in her ability to sustain a character throughout the oratorio’s duration. Most impressive was her wondrous Act I aria, “Haste to the cedar grove” in which she plumbed every possible emotional level. » Richard Turp, Bachtrack

 

Petite Messe Solennelle, Rossini

Théùtre des Champs-Elysées, 2013

« l’Agnus Dei, cet adieu vibrant de Rossini Ă  la voix de contralto, aurait fendu des pierres. » Christophe Rizoud, Forum OpĂ©ra

« ParecĂ­a imposible mantener el nivel de atenciĂłn del pĂșblico y de entrega y magisterio tĂ©cnico y estilĂ­stico de Antonacci en su O salutaris hostia (nĂșm. 6 y penĂșltimo), pero Lemieux lo consiguiĂł en el final absoluto, ese Agnus Dei que Rossini reservĂł a uno de sus registros mĂĄs amados y que, tal vez, haya sido su despedida de la voz humana: quĂ© regalo esplĂ©ndido a la humanidad y quĂ© ejecuciĂłn radiante. ÂżSerĂ­a posible, digo yo, que alguien pensara en reunirlas para una Ermione? » Jorge Binaghi, Mundo ClĂĄsico

« Fort heureusement, nous fĂ»mes sauvĂ©s de ce destin funeste par la compassion et l’amour de Marie-Nicole Lemieux, Ă  qui revenait de conclure l’Ɠuvre avec le chƓur dans l’Agnus Dei. RestĂ©e sobre jusqu’alors, elle est soudainement toute en imploration pour que le pĂȘchĂ© soit enlevĂ© du monde, et elle rĂ©alise avec une charge Ă©motionnelle sidĂ©rante la synthĂšse du religieux et du lyrique, portĂ©e par un orchestre et un chƓur en Ă©tat de grĂące. Une performance d’autant plus remarquable qu’il s’agissait pour la contralto de sa premiĂšre interprĂ©tation de cette Ɠuvre en concert. » Jean-Christophe Le Toquin, ResMusica

 

Le Poùme de l’Amour et de la Mer (Chausson)

Orchestra dell’Accademia Santa Cecilia, 2013

« Pour rendre justice Ă  cette piĂšce, il faut une chanteuse d’exception capable d’en parcourir une tessiture assez large. La Canadienne Marie-Nicole Lemieux se rĂ©vĂšle d’une rare Ă©loquence et son registre grave est de toute beautĂ©. L’orchestre accompagne la chanteuse avec soin et le pupitre des violoncelles que Chausson met souvent en relief, est particuliĂšrement inspirĂ©. » Antoine Leboyer, Concertonet

 

Il Trittico – Zia Principessa & Zita

Theater an der Wien, 2012

« Straordinaria Maria-Nicole Lemieux (Zia Principessa e Zita). Vero contralto, ha mostrato una voce timbratissima e omogenea, in grado di non farsi schiacciare da certe intemperanze della direzione d’orchestra. » Angela Martin, GB Opera

 

Giulio Cesare – Title Role

Théùtre des Champs-Elysées (Version Concert, Complesso Barocco), 2012

« chaque intervention des uns ou des autres a Ă©tĂ© applaudie, voire ovationnĂ©e par un public sans cesse plus enthousiaste au fil de la soirĂ©e, Marie-Nicole Lemieux a tout emportĂ© sur son passage. On ne compte plus la variĂ©tĂ© des rĂ©pertoires dans lesquels le contralto canadien triomphe, que ce soit dans Vivaldi, le rĂ©pertoire français du XIXe siĂšcle ou mĂȘme, comme encore rĂ©cemment, dans Gustav Mahler. Ce soir, elle nous aura de nouveau gratifiĂ© d’une technique vocale Ă©blouissante (Ă  tel point d’ailleurs que toute notion de technique s’en trouve gommĂ©e!), doublĂ©e d’un sens du thĂ©Ăątre Ă©vident. La fureur de l’air «Empio, dirĂČ» (acte I), la beautĂ© surnaturelle du cĂ©lĂšbre «Va tacito» (magnifiquement accompagnĂ© par le corniste) ou de l’air «Se in fiorito ameno prato» (acte II, scĂšne 2) oĂč s’instaure un dialogue incroyable avec le violon parfait de Dmitry Sinkovsky, son duo conclusif avec ClĂ©opĂątre «Caro, Bella» (scĂšne ultime de l’acte III): autant de moments oĂč l’on reste bouche bĂ©e tant la beautĂ© et la justesse de l’incarnation sont Ă©videntes. »

« le CĂ©sar bouillonnant de Marie-Nicole Lemieux. (…) C’est la seule qui se lĂąche vraiment, la seule aussi qui connaĂźt suffisamment son rĂŽle pour oser dĂ©tourner les yeux du pupitre et plonger dans ceux de sa partenaire. Bien sĂ»r, Ă  force d’entendre Marie-Nicole Lemieux, nous finissons par la connaĂźtre et mĂȘme, Ă  travers ses sourires conquĂ©rants, ses airs de dĂ©fi ou ces ahanements sauvages qui surgissent Ă  la fin des airs de bravoure, par la reconnaĂźtre, car la cantatrice se fond moins dans son personnage qu’elle n’exprime sa personnalitĂ©. (…) Depuis Sarah Connolly Ă  Glyndebourne (MacVicar/Christie), summum d’élĂ©gance et de fantaisie, nous n’avions pas entendu de « Se in fiorito » aussi ludique et jouissif. » Bernard Schreuders, Forum OpĂ©ra

 

Orlando Furioso – Orlando

Théùtre des Champs-Elysées, 2011

« Marie-Nicole Lemieux est Ă©tonnante, stupĂ©fiante mĂȘme. Magistralement contrĂŽlĂ©, le chant affronte toutes les difficultĂ©s, virtuositĂ©, legato, dynamique, avec une justesse expressive qui va bien au-delĂ  de la simple dĂ©monstration. Les souffrances de ce « furioso » attendriraient les pierres ; la scĂšne finale, proche de l’hallucination, est l’un des moments les plus forts de la saison lyrique en cours. » Michel Parouty – OpĂ©ra Magazine

« Voile de soie au charme direct et opulent, la contralto quĂ©bĂ©coise fascine autant par sa voix au timbre si indĂ©finissable que par sa gĂ©nĂ©rositĂ© un peu gouailleuse. […] FraĂźche, Ă©nergique, captivante, elle libĂšre sur scĂšne un tempĂ©rament et une voluptĂ© communicative qui vous mettront sans rĂ©sistance dans sa poche » Olivier Olgan – Le Figaro

« Dans le rĂŽle titre, Marie-Nicole Lemieux dans une forme olympique (…) « est » Orlando et rĂ©alise une authentique performance tant physique que vocale. Rarement a-t-on vu une chanteuse s’identifier Ă  ce point avec un rĂŽle, s’y couler comme dans une seconde peau, souffrant Ă  en devenir folle avec une telle crĂ©dibilitĂ©. Toutes les ressources de la voix – et elles sont consĂ©quentes – sont mises Ă  contribution Ă  des fins dramatiques et Marie-Nicole Lemieux n’hĂ©site pas alors Ă  enlaidir l’émission, Ă  grossir le grave, Ă  recourir au parlando. Clairement, la mezzo-soprano tient lĂ  un des rĂŽles, sinon le rĂŽle, de sa vie. » Michel ThomĂ©, ResMusica

« Marie-Nicole Lemieux a voulu assurer la premiĂšre – ou quand l’hĂ©roĂŻsme de l’interprĂšte se confond avec celui du rĂŽle ! Sa performance n’en est que plus incroyable, convoquant, au-delĂ  mĂȘme du livret, la prodigieuse figure inventĂ©e par l’Arioste : la bĂȘte humaine qui sommeille en Roland se devine dĂšs ses premiĂšres envolĂ©es (« Nel profondo », « Sorge l’irato nembo »), avant-goĂ»t de l’explosion dĂ©lirante qui transforme la fin du deuxiĂšme acte et le troisiĂšme en pur moment de thĂ©Ăątre. Vivaldi et son librettiste Braccioli consacrent un traitement exceptionnel Ă  la folie d’Orlando, elle se dĂ©veloppe sur plusieurs scĂšnes pour atteindre Ă  une dĂ©mesure Ă  peine entrevue chez Porpora ou, plus tard, chez Haendel. (…) sa composition embrasse les mille et un visages du paladin et dĂ©voile une Ă©nergie, une aisance scĂ©nique peu communes chez les artistes lyriques. » Bernard Schreuders, Forum OpĂ©ra

 

Concert d’Airs d’OpĂ©ra Français

Théùtre des Champs-Elysées, Orchestre National de France, 2010

« En choisissant un programme vouĂ© Ă  l’opĂ©ra français, Marie-Nicole Lemieux fait un pari audacieux et annonce la volontĂ© d’orienter sa carriĂšre vers un autre rĂ©pertoire que celui de la musique baroque oĂč elle a jusqu’à prĂ©sent triomphĂ©. Elle pourrait ainsi combler un manque incontestable et redonner des couleurs Ă  un rĂ©pertoire quasiment Ă  l’abandon.

(…) Attaquer sans prĂ©ambule aucun un concert par l’air d’Odette du Charles VI d’HalĂ©vy peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une suprĂȘme audace frisant la provocation. Mais, superbe musicienne, Marie-Nicole Lemieux n’est pas du genre Ă  tergiverser et elle part au combat avec une bravura de vraie prima donna. (…) L’expĂ©rience semble bien concluante. Les moyens sont lĂ , tant pour la couleur de la voix que pour sa taille, laquelle ne fera que se dĂ©velopper et s’enrichir Ă  la pratique de ces musiques.La voix de Marie-Nicole Lemieux est naturellement riche en harmoniques, (…) les moyens s’imposent bien au-delĂ  de personnages comme la GeneviĂšve de PellĂ©as ou mĂȘme la Mrs Quickly de Falstaff. L’air de NĂ©ris de la MĂ©dĂ©e de Cherubini, Connais-tu le pays de Mignon, la scĂšne des Lettres de Werther sont abordĂ©s avec vaillance et beaucoup d’intelligence musicale. Mignon et Werther notamment bĂ©nĂ©ficient dĂ©jĂ  d’une approche quasi idĂ©ale, avec une technique trĂšs maĂźtrisĂ©e qui permet Ă  la cantatrice de ne donner toute sa voix que lorsqu’elle le souhaite. Elle possĂšde en particulier un art des sons piano et mezza voce rare aujourd’hui, ce qui lui permet de phraser avec Ă©lĂ©gance et raffinement.
Sans doute, Carmen lui convient-il moins bien alors que Dalila, donnĂ© en bis, semble complĂštement dans la direction de ce qu’elle tente dĂ©sormais. Le souffle est ample, le haut de la tessiture vaillant, la couleur et la matiĂšre de la voix trĂšs adaptĂ©s a priori Ă  ces hĂ©roĂŻnes un peu orphelines en des temps oĂč la plupart des mezzos et prĂ©tendus altos dramatiques ont des voix aussi claires que celles des sopranos, exception faite de quelques artistes des pays de l’est.
Un disque correspondant Ă  ce programme placĂ© sous la baguette de Fabien Gabel et oĂč l’Orchestre national a Ă©tĂ© un partenaire de luxe en charge de quelques discrĂštes pages symphoniques a Ă©tĂ© enregistrĂ©. Il servira de jalon dans cette carriĂšre passionnante et en pleine Ă©volution. » GĂ©rard Mannoni, Altamusica

« Marie-Nicole Lemieux, c’est une voix et un cƓur, pourrait-on dire en allusion Ă  l’extrait de Samson et Dalila qu’elle interprĂšte en bis de ce rĂ©cital parisien et dans lequel elle est aujourd’hui sans rivale. De sa voix, on a dĂ©jĂ  dit tout le bien qu’on pensait lors de la parution de Ne me refuse pas, son enregistrement d’airs d’opĂ©ras français. Le programme de la soirĂ©e en reprend sept des onze titres. Sur la scĂšne comme au disque, on retrouve cet art de la diction qui, dans le rĂ©pertoire français pour nous francophones, est indispensable. Contrairement Ă  la plupart de ses consƓurs contralto (…), le volume ne souffre pas d’un orchestre Ă  l’effectif fourni dont Fabien Gabel maitrise parfaitement l’intensitĂ© sonore, rĂ©servant ses effets les plus spectaculaires aux seuls passages instrumentaux. AjoutĂ©es Ă  la puissance, l’ampleur autant que la largeur lĂ©gitiment le choix d’un rĂ©pertoire qui, pour les voix de cette tessiture, compte peu d’élues. Les graves, mĂȘme au plus bas de la portĂ©e, semblent naturels. La scĂšne d’Odette dans Charles VI, choisie avec audace pour ouvrir le tour de chant, en offre les meilleurs exemples. Un vibrato savamment contrĂŽlĂ© sur toute la longueur empĂȘche l’aigu d’osciller. Les coups de boutoir qu’assĂšne Ă  plusieurs reprises l’air des lettres (Werther) ne le fait pas vaciller. Le timbre moirĂ© garde, dans ses reflets changeants, toute son opulence. C’est prĂ©cisĂ©ment ce velours qui rend incomparable « mon cƓur s’ouvre Ă  ta voix ». Est-ce lui aussi qui fait de la romance de Mignon, « Connais-tu le pays », un pur moment de grĂące ? Pas seulement. Intervient lĂ  ce cƓur  que nous placions pour commencer Ă  l’égal de la voix. Une sensibilitĂ© gĂ©nĂ©reuse qui donne Ă  la musique d’Ambroise Thomas l’intelligence que lui refusait Berlioz. On sent, chez Marie-Nicole Lemieux, les sentiments affluer telle l’eau bouillonnante de la source. ContrĂŽlĂ©s la plupart du temps, ce qui donne Ă  son chant ce frĂ©missement rare, elle les laisse parfois jaillir comme lorsqu’emportĂ©e par la « danse bohĂšme » de Carmen, prĂ©sentĂ©e ici dans sa version instrumentale, elle bondit de sa chaise pour en chanter avec l’orchestre les derniĂšres mesures. Une mĂȘme vitalitĂ© parcourt la « Habanera ». (…) Enfin, on le redit car les couplets de la migraine de La fille du tambour-major  – dĂ©diĂ©e par Marie-Nicole Lemieux Ă  toutes les femmes dans la salle – le confirment, les talents comiques de la chanteuse, un mĂ©lange gourmand d’espiĂšglerie et de bonne humeur, sont une mine d’or que les directeurs d’opĂ©ras seraient inspirĂ©s d’exploiter. » Christophe Rizoud, Forum OpĂ©ra

« Le ThĂ©Ăątre des Champs-ElysĂ©es est plein alors que le programme n’est, sur le papier en tout cas, peut-ĂȘtre pas aussi immĂ©diatement attractif qu’une symphonie de Beethoven ou de Mahler… (…) Marie-Nicole Lemieux, que l’on a dĂ©jĂ  entendue aussi bien dans le rĂ©pertoire baroque que dans les symphonies de Mahler ou PellĂ©as et MĂ©lisande de Debussy, rĂ©vĂšle ici des talents insoupçonnĂ©s aussi bien de chanteuse que de comĂ©dienne, talents qui n’avaient peut-ĂȘtre jamais Ă©tĂ© aussi Ă©clatants.
(…) Marie-Nicole Lemieux incarne magnifiquement la figure d’Odette, inspirĂ©e du personnage historique d’Odette de Champdivers, qui fut la maĂźtresse du roi Charles VI et qui semblait ĂȘtre la seule Ă  pouvoir calmer ses accĂšs de folie, dans un air tourmentĂ© qui, Ă  partir d’une dĂ©licate cĂ©sure orchestrale annoncĂ©e par les deux flĂ»tes et un cor, devient beaucoup plus apaisĂ© avant de se conclure sur une note totalement enflammĂ©e. (…)
Cherubini Ă©tait ensuite Ă  l’honneur avec un extrait son opĂ©ra le plus cĂ©lĂšbre, MĂ©dĂ©e (…). L’extrait est justement cĂ©lĂšbre pour mettre en valeur, en premier lieu, non la voix, mais le basson qui inaugure le passage dans une douloureuse introduction, vĂ©ritable Ă©crin oĂč Marie-Nicole Lemieux peut ensuite se glisser en toute quiĂ©tude. EcoutĂ©e par un public attentif et silencieux comme rarement, elle Ă©meut de bout en bout, rĂ©vĂ©lant des talents de tragĂ©dienne hors de pair.
Aujourd’hui, la programmation des Ɠuvres d’Ambroise Thomas se fait rare, mĂȘme si plusieurs scĂšnes françaises programment de temps Ă  autre Hamlet ou Mignon. (…) L’air choisi par Marie-Nicole Lemieux, «Connais-tu le pays?», permet Ă  la jeune chanteuse de jouer lĂ  encore sur la diversitĂ© des climats, passant de la douce nostalgie instaurĂ©e par la flĂ»te solo Ă  la douleur sentimentale («HĂ©las!… Que ne puis-je te suivre vers ce rivage heureux») avant de retrouver une atmosphĂšre bienfaisante («Connais-tu la maison oĂč l’on m’attend lĂ -bas»). L’Orchestre national de France, dirigĂ© par un Fabien Gabel Ă  la gestique toujours aussi martiale, est excellent, bĂ©nĂ©ficiant d’une finesse absolument exceptionnelle de la part des instrumentistes.

(…) Tout autre est le climat de «Qui m’aurait dit la place», tirĂ© de Werther (…). La transparence orchestrale accompagne merveilleusement Marie-Nicole Lemieux qui, plus que dans tout autre air du concert, se rĂ©vĂšle plus tragĂ©dienne que chanteuse, l’effroi se muant finalement en dĂ©sespoir total. LĂ  aussi, triomphe attendu et inĂ©vitable.
Enfin, comment conclure un tel concert sans rendre hommage Ă  Carmen (…). MĂȘme si les deux extraits orchestraux furent enthousiasmants (Marie-Nicole Lemieux se mettant mĂȘme Ă  chantonner et Ă  tournoyer sur scĂšne lors de la «Danse bohĂšme»!), c’est surtout la fameuse «Habanera» qui est Ă  marquer d’une pierre blanche, la cantatrice quĂ©bĂ©coise jouant d’un air (et d’un ton) mutins, dĂ©licieusement pervers, qui envoĂ»tent l’assistance comme rarement.
Face Ă  un tel triomphe – le mot n’est pas trop fort – Marie-Nicole Lemieux, riante, d’une fraĂźcheur et d’une simplicitĂ© rares, et Fabien Gabel se devaient de donner un bis: ce fut l’air «Mon cƓur s’ouvre Ă  toi», extrait de Samson et Dalila (1877) de Saint-SaĂ«ns. Enthousiasme renouvelĂ© des spectateurs! » SĂ©bastien Gauthier – Concertonet

« On ne prĂ©sente plus Marie-Nicole Lemieux, qui, dans Vivaldi, Brahms ou FaurĂ©, a marquĂ© les auditeurs par son timbre aux reflets fauves. Du rĂ©cital qui vient de paraĂźtre chez NaĂŻve, on n’entendra en fait que les airs les plus cĂ©lĂšbres, en dehors de la belle scĂšne de Charles VI. On s’en console vite cependant. Le chant allie l’exactitude au naturel et les mots, fermement posĂ©s, lui assurent un relief que l’accompagnement de bonne tenue, mais assez plat, ne renforce guĂšre. La souplesse d’une voix pourtant considĂ©rable et la maĂźtrise du registre aigu lui permettent de rendre justice Ă  la grande scĂšne de HalĂ©vy, qui enchaĂźne un rĂ©citatif tourmentĂ©, une cantilĂšne digne de Bellini et une partie rapide hĂ©roĂŻque. (…) «Connais-tu le pays ?» est un succĂšs total, accompagnĂ© avec dĂ©licatesse : le fondu des couleurs de chaque strophe est admirable, le mƓlleux du legato et la beautĂ© du timbre font le reste. (…)

.La scĂšne de Werther est superbe, malgrĂ© des attaques peu nettes de l’orchestre : les lettres sont rĂ©citĂ©es de façon touchante, comme si Charlotte les connaissait par cƓur, et la strophe finale emporte par son ardente simplicitĂ©. «Je me sens prĂȘte», dĂ©clarait il y a quelques mois Marie-Nicole Lemieux Ă  propos de Carmen. IndĂ©niablement, elle crĂ©e un personnage, et si cette Carmen semble plus taquine que dangereuse, ses ports de voix ironiques sont un enchantement. AprĂšs la Danse bohĂšme et un somptueux air de Dalila, Marie-Nicole Lemieux se retire aux accents de «J’ai la migraine». Le public, lui, est aux anges. » Olivier Mabille – ResMusica

 

RĂ©citals

RĂ©cital « L’Instant Lyrique », Salle Gaveau, 2021

« Marie-Nicole Lemieux se plonge avec voluptĂ© dans les notes du compositeur et les textes du poĂšte, avec une grande subtilitĂ© et une langue ciselĂ©e. [
] S’immerger dans la voix radieuse de Marie-Nicole Lemieux, c’est comme de plonger dans un bain chaud. On se laisse aller avec dĂ©lice, on se laisse mener tout doucement dans un univers douillet. [
] Marie-Nicole Lemieux fait montre d’une connaissance intime du style, et adoucit son tempĂ©rament, qu’on considĂšre gĂ©nĂ©ralement comme volcanique, pour obtenir une lĂ©gĂšretĂ© impalpable. Les mots et les Ă©motions glissent, accompagnĂ©s par le piano [
]. » Catherine Scholler – OpĂ©ra Magazine

 

Goethe-Baudelaire – TournĂ©e avec Daniel Blumenthal

Salle Bourgie, Montréal 2018

« Marie-Nicole Lemieux possĂšde un pouvoir qu’ont peu d’interprĂštes: celui de toucher une corde sensible que chacun de nous garde soigneusement enfouie derriĂšre les aspects plus mondains de la vie, et de tirer une larme au moment oĂč l’on s’y attend le moins. […] Son rĂ©cital pour lancer la saison d’Arte Musica, Ă  la salle Bourgie, relevait du grand art.

En premiĂšre partie, l’allemand : Schumann, Schubert (merveilleuse Marguerite au rouet qui donne la chair de poule), Beethoven et Hugo Wolf. Les piĂšces choisies Ă©voquent pour la plupart des personnages, elles racontent des histoires. La chanteuse se glisse dans ces peaux et vit ces histoires en conjuguant un talent d’actrice Ă  son talent vocal, passant d’une atmosphĂšre Ă  l’autre en une fraction de seconde. Il est fascinant de voir ses mimiques Ă©voluer au grĂ© des mots, un froncement de sourcil, un regard, un sourire, une moue, la gamme des Ă©motions qu’exprime ce visage semble contenir le monde. Tout son langage non verbal ajoute une grande valeur Ă  la musique.

La voix. Charnue, fruitĂ©e, souple, divine et particuliĂšrement dĂ©licieuse dans les notes longues qui respirent la vie, animĂ©es d’une prĂ©sence et d’une intention musicale qui ne flĂ©chit pas.

C’est souvent dans ces longues notes que parfois, en une fraction de seconde, tout bascule. Tandis que se dĂ©ploie un vibrato subtil, Ă  la fois libre et dosĂ©, soudain, un instant furtif et indĂ©finissable nous chavire. L’émotion passe d’elle Ă  nous, nous transperce par une sorte de magie. C’est un art de communiquer et de toucher l’auditeur allant bien au-delĂ  des prouesses vocales, un art raffinĂ© qui trouve un terreau fertile dans l’intimitĂ© du lied et de la mĂ©lodie. À son grand sens musical qui vient Ă  la fois du travail, de l’expĂ©rience et de l’instinct, s’ajoutent une intelligence du texte qu’elle sait transmettre et un bon goĂ»t certain qui rĂšgne sur tout ce qu’elle fait.

Marie-Nicole Lemieux, une grande chanteuse? Oui, mais avant tout, une grande interprĂšte.

La deuxiĂšme partie du rĂ©cital fait place au français. On aime particuliĂšrement le cycle Saluste du Bartas, d’Arthur Honegger, tellement original et Ă©pique, sur les poĂšmes de Pierre BĂ©dard de Monlaur, un cycle difficile qu’elle maĂźtrise Ă  la perfection. Cette partie nous donne Ă©galement l’occasion d’entendre les rares Sept Chansons de ClĂ©ment Marot, de Georges Enesco. Loin de faire dans la facilitĂ©, Marie-Nicole Lemieux dĂ©montre qu’elle aime les programmes avec de la substance et nous fait dĂ©couvrir d’autres facettes de sa personnalitĂ©. Au-delĂ  de cette femme joyeuse parfois dĂ©peinte de façon caricaturale, on retrouve aussi Marie-Nicole, l’intellectuelle, l’artiste qui aime repousser ses limites et prouve qu’elle a du contenu.

Le public lui fera Ă©videmment un triomphe et elle nous donnera gĂ©nĂ©reusement deux rappels: À Chloris, de Reynaldo Hahn, et l’émouvant Connais-tu le pays oĂč fleurit l’oranger? extrait de Mignon. » Caroline Rodgers – Ludwig van MontrĂ©al

« La chanteuse a tout juste […] : les ambitus dynamiques sont somptueux sans dĂ©timbrage des nuances pianissimo et les textes trĂšs travaillĂ©s, avec une prononciation juste et nette.

La seconde partie, française, apporte des enseignements intĂ©ressants en termes de rĂ©pertoire, avec des mĂ©lodies sur des textes de ClĂ©ment Marot de George Enesco et un cycle de Honegger. Les mĂ©lodies sont brĂšves : ce sont des saynĂštes que Marie-Nicole Lemieux croque avec prĂ©cision et dĂ©lice. Gounod ouvre la voie Ă  un lyrisme que Marie-Nicole Lemieux cultivera dans ses rappels. À Chloris s’imposait. Il fut somptueux et le choix d’Ambroise Thomas, sur une adaptation (pas une traduction) française du texte de Goethe montrait qu’en plus de la maĂźtrise vocale, au niveau de la tenue intellectuelle, Marie-Nicole Lemieux n’avait rien laissĂ© au hasard. » Christophe Huss – Le Devoir

 

On tour with Roger Vignoles, songs composed on poems by Baudelaire and Goethe

OpĂ©ra national du Rhin, Singel d’Anvers, Grand ThĂ©Ăątre de GenĂšve, 2017

« Le rĂ©cital dĂ©bute avec Schumann et le Lied Kennst du das Land (Connais-tu le pays ?). La contralto regarde Ă  peine le texte, prĂ©fĂ©rant convoquer du regard le public, des galeries Ă  l’orchestre, Ă  cette invitation au voyage et Ă  la cĂ©lĂ©bration de l’ĂȘtre aimĂ©. Sa technique vocale, aussi agile dans les aigus que dans les graves, dĂ©roule le texte en laissant l’impression au public qu’aucun effort n’est requis et que son souffle vient naturellement. Suit le Lied de Schubert, Der Musensohn (Le Fils des muses), pour lequel elle laisse sa voix littĂ©ralement vagabonder comme celle du personnage,  Durch Field und Wald zu schweifen, /Mein Liedchen wegzupfeifen  (Vagabondant Ă  travers champs et bois, / Jouant mes chansons sur mon pipeau), souriante et imprĂ©gnant Ă  sa voix l’effet de lĂ©gĂšretĂ© qui se dĂ©gage du texte. (
)

Avant les rappels, le rĂ©cital se termine par La Vie antĂ©rieure de Duparc. Les aigus comme les graves se dĂ©ploient, parfaitement harmonieux. La difficultĂ© majeure d’articulation du texte, aux vers beaucoup plus longs que les autres mĂ©lodies, est dĂ©passĂ©e, chaque syllabe est dĂ©tachĂ©e, claire et distincte, chaque phrase fluide. Marie-Nicole Lemieux reste imprĂ©gnĂ©e par le texte pendant un long moment, aprĂšs les derniers accords pleins de douceur du piano. » CĂ©line Wadoux – Ôlyrix

« Chaque note qu’elle Ă©met dĂ©gage une thĂ©ĂątralitĂ© qu’elle ne saurait rĂ©primer. C’est dans son tempĂ©rament. Avec une premiĂšre partie chantĂ©e en allemand, consacrĂ©e Ă  des lieder d’aprĂšs des poĂšmes de Goethe, et une seconde dĂ©diĂ©e Ă  la mĂ©lodie française, d’aprĂšs Baudelaire (beaucoup de poĂšmes tirĂ©s des Fleurs du Mal), son rĂ©cital est parfaitement Ă©quilibrĂ©. (
)

D’abord la voix est belle, sensuelle, capiteuse, avec des graves charnus et des aigus rayonnants. Et puis elle est capable de rendre leurs lettres de noblesse aux lieder de Fanny Mendelssohn-Hensel (la sƓur de Felix Mendelssohn) d’une simplicitĂ© dĂ©sarmante. (
)

On la sent plus Ă  l’aise encore dans la mĂ©lodie française. D’abord elle chante ces mĂ©lodies par cƓur (et non pas avec des partitions sous les yeux), d’oĂč un phrasĂ© trĂšs organique. Autant la voix dĂ©borde de lyrisme dans La Musique de Gustav Charpentier, au grand souffle, toutes voiles dehors, autant elle se montre sous un jour plus intimiste dans deux mĂ©lodies de Debussy (Le Jet d’eau et Recueillement). Ici, la voix devient tendre, aĂ©rienne, sensuelle (une voix presque blanche), comme si elle lĂąchait momentanĂ©ment sa part thĂ©Ăątrale. L’accompagnement de Roger Vignoles au piano est superbe, riche en irisations et en couleurs, sans jamais couvrir sa partenaire. C’est un vrai duo. » Julian Sikes – Le Temps

« VĂȘtue sans extravagance d’une robe noire, d’un corset rouge tachetĂ© et d’un voile noir sur les Ă©paules, Marie-Nicole Lemieux dĂ©bute avec Kennst du Das Land ? Wo die Zitronen blĂŒhn (Connais-tu le pays oĂč les citronniers fleurissent ?), mis en musique par Robert Schumann (1810-1856). La chanteuse l’interprĂšte avec beaucoup de simplicitĂ© et une aisance qui se fait progressive jusqu’à s’investir davantage dans la troisiĂšme strophe « Kennst du ben Berg und seinen Wolkensteg ? » (Connais-tu la montagne et sa passerelle ennuagĂ©e ?). (
)

Ce respect du texte, Marie-Nicole Lemieux le montre particuliĂšrement lors du lied Wonne der Wehmut (DĂ©lices de la mĂ©lancolie), soutenu par la musique de Ludwig van Beethoven (1771-1827). GrĂące Ă  son beau timbre de contralto, le chant n’est pas Ă©loignĂ© des intonations de la voix parlĂ©e mais garde l’expressivitĂ© du chant. C’est ainsi que l’auditeur n’entend pas un texte mis en musique mais vĂ©ritablement la musique du poĂšme. » Emmanuel Deroeux – Ôlyrix

 

Tournée avec Roger Vignoles

Fondazione Bru Zane Venise, Accademia Santa Cecilia, Wiener Konzerthaus, Opernhaus Zurich, Théùtre Royal de la Monnaie, Wigmore Hall, 2015

« A ridosso dei festeggiamenti che chiudono il frizzante Carnevale veneziano, si tiene un altro interessante evento della rassegna organizzata dal Palazzetto Bru Zane. Questa volta la serata si svolge nella sede del Centre de musique romantique française dove stucchi e affreschi fanno da cornice all’esibizione di Marie-Nicole Lemieux, contralto, e Roger Vignoles, pianoforte. Il programma Ăš interamente dedicato alla mĂ©lodie, genere assai in voga durante l’Ottocento, che ha come punti di forza tanto la raffinata scrittura, quanto l’efficacia poetica dei testi, concepiti da alcuni degli autori piĂč apprezzati. (…) Le caratteristiche precipue della mĂ©lodie vengono abilmente sottolineate dalla duttilitĂ  vocale della Lemieux. Il contralto canadese infonde calore e vita alla propria interpretazione: l’emozione che traspare in ogni verso intonato conquista lo spettatore per la veritĂ  del fraseggio, il candore del sentimento trasmesso e la duttilitĂ  di uno strumento a proprio agio soprattutto nella tessitura acuta. La stessa mimica facciale esprime ciĂČ che il testo lascia trapelare, a volte anche non apertamente, dando il polso dell’estrema sensibilitĂ  e personalitĂ  dell’artista. BenchĂ© Vignoles possa apparire distaccato, il suo accompagnamento pianistico si mette perfettamente al servizio degli intenti interpretativi della cantante. Egli crea un tappeto sonoro delicato e preciso, mai invadente. I grandi consensi finali spingono una spigliata e divertita Lemieux a concedere ben tre bis: la commovente À Chloris di Reynaldo Hanh, Villanelle, la prima delle sei mĂ©lodies tratte da Les nuits d’étĂ© di Hector Berlioz, e, come omaggio al nostro paese, la versione italiana della delicata L’heure exquise. I tripudianti consensi finali emozionano l’esecutrice la quale si concede felicemente alle dimostrazioni d’affetto del pubblico. » Francesco Bertini, L’Ape Musicale

 

« (…) Il contralto Marie-Nicole Lemieux e Roger Vignoles al pianoforte sono protagonisti di un voyage interieur nel quale conducono l’ascoltatore nei meandri ammaliatori della mĂ©lodie. Il programma Ăš articolato con intelligenza e sensibilitĂ , partendo dalla malinconia un po’ ingenua di Guillaume Lekeu, passando per l’eleganza affabulante di Reynaldo Hahn, giungendo alla disperazione mascherata da gioia di Ernest Chausson, per concludere con la metafisicitĂ  di Debussy e lo spleen di Duparc.
(…) La Lemieux, straordinaria cesellatrice, rende ogni singola sillaba con partecipe intelligenza e, soprattutto, con un coinvolgimento emotivo che rende vivido il testo poetico; ciascuna frase Ăš non solo cantata, ma interpretata anche fisicamente, attraverso sguardi, espressioni, piccoli movimenti. Tutto Ăš spontaneo, ogni accento suggerisce intimitĂ  ed interioritĂ .
La voce, potente e corposa nell’ottava grave, trova una leggerezza tornita nei centri e sale sicura in acuto.
Roger Vignoles, in perfetta sintonia con la Lemieux, suona con intelligenza e gusto, prediligendo, com’e giusto, l’introspezione all’esibizione. Il tocco ù quasi rarefatto, la sordina appena sfiorata, il legato beneficia di una leggerezza liquida.

Pubblico rapito e partecipe, successo pieno e meritato per i due interpreti, tre bis concessi con grande simpatia dalla Lemieux tra i quali Á Chloris e la versione ritmica italiana de L’heure exquise. » Alessandro Cammarano, OperaClick

 

« Marie-Nicole Lemieux sale sul palco piccolo della Sala Sinopoli, assieme al pianista Roger Vignoles, e «Toute les blancheurs de la chair / Y passent, radieux cortĂšge» (“Tutti i biancori della carne / passano, radiosa processione”), come canterĂ  poco dopo. L’espressione allegra, lo sguardo concentrato, il pallore lunare della pelle che contrasta, barocco, con i capelli rosso fuoco; il contralto canadese sprizza energia e carisma da tutti i pori. Energia che poi verrĂ  infusa in ogni brano, attraverso la varietas delle emozioni musicali e testuali: dalla spensierata leggerezza di Mandoline al languore ipnotico di En Sourdine, le due mĂ©lodies iniziali dell’insieme Cinq mĂ©lodies de Venise op. 58 di Gabriel FaurĂ©.

Nella mĂ©lodie il testo Ăš importante: ecco perchĂ© la dizione scolpita e l’eccellente fraseggio della Lemieux ne fanno una delle interpreti piĂč desiderabili, al giorno d’oggi, per un simile repertorio. (…)

Unione sensuale, malinconica, spumeggiante di testo e musica, di voce e pianoforte. Eh sĂŹ, perchĂ© definire “accompagnamento” la scrittura pianistica di queste mĂ©lodies vorrebbe dire non averne compreso lo spirito; tanto piĂč in questo caso, dato che l’interazione tra i due artisti sul palco raggiunge un livello di vera e propria simbiosi. Roger Vignoles, e qui cito ancora la precedente recensione di Cammarano, “suona con intelligenza e gusto, prediligendo, com’Ăš giusto, l’introspezione all’esibizione”. Le code sospese lasciano pendere i presenti dalle sue mani e legano benissimo la fine di un brano con l’inizio del successivo. I silenzi vengono colmati dagli sguardi e dai sorrisi di Vignoles e della Lemieux.

Dopo FaurĂ©, Ăš il turno di Guillaume Lekeu, autore di musica e testi, con la bellissima Sur une tombe. Peccato che i presenti a godere lo splendore di versi come «Tu reposes, tu reposes, pure, inoubliable Amie / En ton immortelle pĂąleur» non fossero di piĂč: la Lemieux penetra i sensi con un’indicibile, dolce tristezza, portandoli con sĂ© alla catarsi dell’ultimo verso («Notre Amour Ă©ternel!»), su uno splendido pianissimo. (…)

Nemmeno il tempo di riprendersi dall’emozione, ed ecco le prime, madreperlacee note de L’heure exquise che cominciano a diffondersi nella sala. Lo scarso pubblico, prima di concedere qualche minuto di sosta agli artisti, li remunera con un lungo e caloroso applauso.

(…) Giunge a questo punto l’ora di Claude Debussy, e dopo LĂ©s IngĂ©nus e Le Faune ecco il componimento che rivela in tutta la sua grandezza la Lemieux interprete: Colloque sentimental . Il testo di Verlaine presenta tre voci: quella di un narratore che racconta la passeggiata di “due forme”, e quelle dei “due spettri” che parlano dei sentimenti passati in un serrato botta e risposta. La Lemieux canta tutte e tre le voci, senza rovinare la linea canora, senza ricorrere a effettacci di cattivo gusto, solo con la forza dell’interpretazione, del fraseggio, degli accenti e di quegli “sguardi, espressioni e piccoli movimenti” di cui parlavamo all’inizio. Magistrale esecuzione e giustamente applauditissima.

(…) Alla fine, dopo i molti “Bravi!” che hanno salutato i due, Vignoles e Lemieux concedono ben tre bis al pubblico. Ancora Hahn con l’idilliaca À Chloris, salutata con gioia dagli appassionati; poi, da Les nuits d’Ă©tĂ© di Hector Berlioz, la famosa Villanelle, cantata e ballata con movenze da allegra contadinotta; infine, non avendo preparato altro ma visti gli incessanti applausi, nuovamente L’Heure Exquise di Hahn con bacio finale. » Michelangelo Pecoraro, OperaClick

 

« French-Canadian contralto Marie-Nicole Lemieux has been doing the rounds of concert halls and opera houses for well over a decade now, yet she has only recently begun to emerge as a soloist in her own right. This recital gave an insight into the particular qualities of her voice in a programme of French melodiés from the belle époque.

Her contralto is light and agile, with a range that extends comfortably into the upper reaches of the register. Her well-chosen programme began with Fauré’s Cinq melodies ‘de Venise’, completed in 1891. Like so many melodiĂ©s of the period, these are settings of poems by Verlaine. In ‘Mandoline’, Lemieux flickered delicately through the score (singing from memory), before darkening the mood with her warm lower register in ‘Green’. Verlaine himself apparently didn’t think much of Fauré’s settings of his verse. He much preferred those of Reynaldo Hahn, and it was interesting to compare Hahn’s versions of these two songs (respectively re-titled ‘FĂȘtes galantes’ and ‘Offrande’). Lemieux (…) painted a masterly picture of languid desire in ‘Offrande’. Touching interpretations, too, of three songs by the brilliant but short-lived Guillaume Lekeu, and of Hahn’s ‘D’une prison’ – a spare and anguished expression of Verlaine’s feelings during his imprisonment for shooting Rimbaud in Brussels in 1873.

In the second part of the concert, Lemieux focused on delineating the distinct styles of Koechlin, Debussy and Duparc. (…) Lemieux hinted at troubled undercurrents in the outwardly carefree ‘Les ingĂ©nus’, while injecting ‘Colloque sentimentale’ with tangible regret and bitterness. She was completely in command of the final set of Duparc songs, including the celebrated ‘L’invitation au voyage’, which was particularly pleasing to hear sung in perfect, natural French.

Of course Lemieux wasn’t alone in communicating the music so well. Roger Vignoles is a seasoned accompanist but also a highly regarded interpreter of the French repertoire. His handling of the often complex piano parts was deeply reflective and personal, but never at the risk of overshadowing or tying down Lemieux’ voice. » John-Pierre Joyce, Music OMH

 

« Over the past fifteen years in concert and in opera, the Canadian contralto Marie-Nicole Lemieux has notched up some brilliant Handel and Vivaldi roles, is a marvellous and very funny Mistress Quickly, and I clearly recall how she broadened and transformed the role of GenĂ©viĂšve in a concert performance of Debussy’s PellĂ©as et MĂ©lisande.

Her contralto is about as far removed from the reassuring and matronly English idiom as it’s possible to be. First of all, her voice is wonderfully agile, with satisfying amplitude sustaining her soft singing. And she deployed some powerful fortissimos to telling effect, and the dip into her low register leads you into another area of subtlety and colour, their evenness and clarity defining the character of her voice as a whole.

In ‘Mandoline’, the first of the Fauré’s Cinq mĂ©lodies, she quickly asserted its flirtatious delicacy, and she elevated ‘Nocturne’ with skillfully veiled tone. She made a virtue of the restricted range of Hahn’s ‘Offrande’, using it to heighten the song’s tremulous expectation.

In the second half, she characterised each composer more distinctly, draping the fragile pastiche of Koechlin’s ‘Minuet’ with restrained tenderness and finding an eloquent monotony for ‘L’hiver’. Debussy’s ‘Colloque sentimentale’ became a masterpiece of lovers’ regret and bitterness, their bleak exchanges all the more potent in their reticence, and she was in complete control of the visionary splendours of the Duparc set. The projection of everything she sang was given additional intelligence by her easy diction – French is her natural language – and she has the knack of inflecting every nuance with emotion.

Lemieux is a complete artist, with an enviable ability to animate a song and the audience through her warm, communicative stage presence(…) With Roger Vignoles as her pianist, it was hardly surprising that their combined art concealed the art of this reclusive repertoire. Their encores, Hahn’s ‘A Chloris’ and Berlioz’s ‘Villanelle’ from Les Nuits d’étĂ©, clinched a distinguished recital. » Peter Reed, Classical Source

 

« Pour le rĂ©cital de Marie-Nicole Lemieux, le Wigmore Hall avait des allures de music-hall parisien ; en vedette Ă©clairĂ©e au halo, la contralto canadienne a remontĂ© la tradition des plus grands interprĂštes de la chanson française avec un florilĂšge de mĂ©lodies de la Belle Époque, de FaurĂ© Ă  Debussy, en passant par les fleurons moins connus du genre, Guillaume Lekeu, Charles Koechlin et Reynaldo Hahn. Dans un salon oĂč se cĂŽtoient aussi les grands poĂštes de la langue française, Marie-Nicole Lemieux, en hĂŽtesse des lieux chaleureuse, nous prĂ©sente à cette belle sociĂ©tĂ©. DĂšs les MĂ©lodies de Venise, le premier grand cycle de FaurĂ© dĂ©diĂ© Ă  la princesse de Polignac, nous entrons en profonde empathie avec la chanteuse dont la concentration recueillie et le regard bouleversĂ© Ă©voquent la douleur d’un amour impossible. Si le tempo de la Mandoline est grisant, il y a comme un soupir derriĂšre le sourire, un bleu au cƓur qui ne cessera de grandir. Chaque miniature apporte son frisson, tantĂŽt de plaisir, tantĂŽt de dĂ©tresse, et nous voguons d’un Ă©tat d’ñme Ă  un autre sans que jamais le charme ne se rompe.

On aurait pu s’effrayer de ce piano grand ouvert, surtout dans un univers aussi intime et dĂ©licat, et pourtant plus l’on avance et moins l’on regrette cette niche bĂ©ante ; il ne faut pas d’autre rĂ©ceptacle Ă  la voix puissante de Marie-Nicole Lemieux dont le lyrisme a pu percer avec un Ă©clat libĂ©rateur. (…) Le jeu de Roger Vignoles, limpide et articulĂ©, se fait le parfait miroir de sa partenaire, l’écrin d’un joyau vocal.

Car Marie-Nicole Lemieux a la science de l’émotion. Une interprĂšte hors pair, elle ressent le texte avant de le chanter, lui donne ensuite un timbre dense et charnu, expressif et souple, d’un soutien sans faille. Sa diction trahit un amour du verbe français ; elle habite chaque syllabe, prolonge sensiblement chaque poĂšme en Ă©puisant toutes les ressources de sa clausule, Ă  laquelle elle fait souvent faire de fulgurants tours du monde. En consĂ©quence, la respiration est abondante et sonore, et devient indispensable au voyage ; elle gonfle nos poumons du mĂȘme oxygĂšne et nous fait ainsi vivre ensemble Ă  la musique, en communion.

Les mĂ©lodies de Reynaldo Hahn bercent sans jamais endormir ; presque trop allant, le tempo choisi est fluide et permet Ă  la chanteuse de frĂŽler l’incandescence sur un piano d’une extrĂȘme douceur. L’heure est exquise. Auparavant, nous dĂ©couvrons les Trois PoĂšmes dont Lekeu a aussi composé les vers ; il y a quelque chose du Spectre de la rose dans le premier numĂ©ro, et notre cƓur saigne sur la tombe. La ligne vocale est d’une tension toute meurtrie. Mais jamais atteinte par le mutisme de la douleur, la chanteuse est aussitĂŽt plus opĂ©ratique, libre et insouciante, et son ivresse fait sourire. Les mĂ©lodies de Koechlin sont Ă©galement une mosaĂŻque d’émotions diverses ; du funĂšbre du Menuet Ă  la bonhomie de la PĂȘche, Marie-Nicole Lemieux se dĂ©lecte des ressources musicales du texte.

Les FĂȘtes galantes de Debussy et les mĂ©lodies de Duparc portent le voyage à destination. La dĂ©solation du Colloque sentimental nous semble insondable, la voix de la chanteuse se dĂ©doublant pour nous faire entendre un couple dĂ©suni. Elle va pour cela chercher dans l’extrĂȘme grave de son registre d’incroyables notes pĂąlies par l’amertume. Et c’est comme Ă©tranglĂ©e par le chagrin qu’elle poursuit dans la nostalgie de L’Invitation au voyage, puis dans les clairs nuages de la SĂ©rĂ©nade florentine. Nous languissons avec une distance pudique, jusqu’à ce rappel, vif et mordant, oĂč la contralto forte d’un rĂ©cital tenu avec maestria chante une Villanelle des Nuits d’étĂ© les plus spirituelles jamais entendues.

« Si l’artiste en trouvant ses idĂ©es n’a pas senti passer dans son cƓur et sur sa chair le frisson de l’émotion, il ne sera jamais Ă©mouvant ». Que Duparc n’était Ă  Londres hier soir… Il y aurait ri et pleurĂ©, aimĂ© et souffert. Car la gĂ©nĂ©rositĂ© rare et la personnalitĂ© solaire de la contralto ont guidĂ© l’ñme d’un public galvanisĂ©, et ce dans un univers qui forçait une voix puissante au dĂ©fi de la retenue et de la fragilitĂ©. Avec une telle beautĂ© de rĂ©alisation, nul doute, c’est bien une artiste qui s’est exprimĂ©e, une artiste qui a frissonnĂ© et Ă©mu Ă  son tour. » Luce Zurita, Bachtrack

 

«  (…) The gratifying lyricism of Fauré’s Cinq melodies ‘de Venise’ made an engaging opening, and allowed Lemieux to demonstrate her secure technique, the extraordinary range of her tonal palette and the wide compass of her voice, which she can extend down to a full contralto and up to blooming mezzo heights, passing through the registers smoothly and evenly. A native of QuĂ©bec, Lemieux’s diction was, unsurprisingly, idiomatic. But, Fauré’s settings often prioritise the musical line above the prosody, resulting in occasional misplaced accents and emphasis, and Lemieux was skilful in highlighting textual details and drawing the listener into the song.

(…) ‘En sourdine’ (Muted) was more dreamy, Vignoles’ wave-like arpeggios and Lemieux’s dark tone conjuring the hazy headiness of the calm twilight. Lemieux’s superb control of dynamic extremes was demonstrated at the end of the song, her voice ringing passionately yet forebodingly as evening fell, but fading into sweet softness for the closing consolation, ‘Le rossignol chantera’ (the nightingale will sing). There were flashes of vocal power in ‘Green’, too, judiciously enriching the musical line, and particularly impressive was the way Vignoles used the semi-quaver movement in the inner voices both to colour the piano’s repeating quavers and engage with the voice.

A similar sense of unity was achieved at the opening of ‘C’est l’extase’ (It is rapture), the piano’s rising motif sparkling deliciously to conclude the singer’s slow opening line, ‘C’est l’extase langoureuse’ (It is languorous rapture). In this song, Lemieux moved fluently from high to low and back again, the voice even and lovely across the registers. (…) The sobriety of ‘Sur une tombe’ (On a tomb) was established by the quiet melancholy of the piano’s opening phrase and the gravity was sustained by the composure and precision — rhythmic, dynamic — of the expressive vocal line. The clouds and shadows were lifted by the clear textures of Vignoles’ insouciant introduction to ‘Ronde’ (The dance), and in this song Lemieux demonstrated the easy flexibility of her voice, most especially in the declamatory second stanza with its temporal ebbs, flows and elongations which mimic ‘Les murmures d’amour de ce beau soir d’été’ (love murmuring on this beautiful summer evening). At times she employed a full vibrato to intensify a note or phrase, most effectively in the final stanza, the voice shimmering glossily through the translucent moonlight painted by Vignoles high, crystalline line. In ‘Nocturne’ Lemieux’s vocal line unfolded sweetly and mellifluously above the piano’s busy accompaniment.

The suspended, rocking chords which open ‘Offrande’ (Offering) by Reynaldo Hahn transported us to a world far removed from Fauré’s ‘Green’, which sets the same Verlaine text (…). Lemieux’s melody was wonderfully focused and well-shaped, particularly in the final stanza, ‘Sur votre jeune sein laissez rouler ma tĂȘte’ (On your young breast let me cradle my head); and the delicacy of Vignoles’ placing of the oscillating chords, and of the low bass G which finally intimates resolution, was incredibly moving. ‘L’heure exquise’ (Exquisite hour) sparkled tremulously, with Lemieux once again injecting a dash of the moon’s precious gleam. (…)

(…) In ‘Menuet’ Vignoles’ understated pastiche dance seemed indifferent to the singer’s lamentations, until the final verse when Lemieux joined with the piano to dramatically exclaim her distress, ‘Ah! Comme vous broyez les coeurs’ (Ah! How you break hearts). The piano’s quiet ripples at the start of ‘Si tu le veux’ (If you so desire) created a propelling animation. And, Lemieux balanced tenderness and passion, conveying both the purity and sensuality of the poet-speaker’s desire, most seductively in the port de voix — a sweeping octave fall — which joins the image of the beloved, dishevelled by the wind, to the final line: ‘Si tu le veux, ĂŽ mon amour.’

(…) Lemieux made much of the text in ‘Les ingĂ©nus’, her low voice silky and enticing. The gradual deceleration was well controlled and the fading of the evening light in the third stanza was enigmatic and magical; (…) In ‘La faun’ Lemieux unleashed all the smoky mystery of her full contralto colour while Vignoles’ distant low fifths, oscillating rhythmically, conjured the mercurial faun’s laughter and twirling dance. ‘Colloque sentimental’ (Lovers’ dialogue) was profoundly moving and the performers assailed the interpretive challenges superbly. Lemieux’s melody was emotive and expressive above the sparse accompaniment, yet details were never exaggerated and the tone was even and controlled. Her breath-control and phrasing were excellent, the syllabic setting never interfering with the flow of the vocal line. Even at the bottom of her range, the singer’s voice spoke clearly and truly, and the three ‘voices’ in the text were clearly distinguished.

Four songs by Henri Duparc concluded the recital. (…) Most spell-binding of all was ‘La vie antĂ©rieure’ (A previous life). Lemieux’s tone was truly stunning in the solemn opening stanza, as Baudelaire’s poet-speaker describes his former life beneath vast colonnades that look in the evening light, like ‘grottes basaltiques’ (basalt caves). The poetic images were wonderfully captured in sound: hypnotic swaying cross-rhythms, driving forward, revealed ‘Les houles, en roulant les images de cieux’ (The sea-swells, mingling with the mirrored skies); grandiose and impassioned pounding quavers depicted ‘des esclave nus, tout imprĂ©gnĂ©s d’odeurs’ (naked slaves all drenched in perfume).

Reading these Parnassian poets, one might be tempted to concur with Fauré’s view that ‘their form, so elegant, pretty, and sonorous, resides entirely in the word — and because the word does not hide a single true thought 
 [the] verse is too full, too rich, too complete for music to be effectively adapted to it’. But, Lemieux and Vignoles made these settings endlessly fascinating and absorbing. » Claire Seymour, Opera Today

 

« Marie-Nicole Lemieux fait sensation dĂšs son entrĂ©e sur la scĂšne de la Monnaie. (…)

C’est un impressionnant programme qu’elle a rĂ©uni sous le titre L’heure exquise : outre des mĂ©lodies françaises de FaurĂ©, Hahn et Koechlin bien en ligne avec l’intitulĂ©, elle prĂ©sente en deuxiĂšme partie des lieder de Schubert et Wolf, puis des mĂ©lodies de Rachmaninov, confrontant ainsi plusieurs esthĂ©tiques, plusieurs styles et plusieurs Ă©poques.

Sa voix est une pure merveille : chaude, sensuelle, parfaitement libre, gĂ©nĂ©reuse, d’une grande homogĂ©nĂ©itĂ©, elle affronte le piano grand ouvert sans jamais chercher la confrontation, domine avec aisance toutes les difficultĂ©s techniques et dĂ©ploie une agrĂ©able palette de couleurs, qu’elle utilise intelligemment en rapport avec le texte. Son excellent contact avec le public, qu’elle dĂ©fie d’un regard clair et volontiers gouailleur, lui assure l’attention bienveillante de chacun et instaure un climat dĂ©contractĂ©, sans grand souci de formalisme, un peu inhabituel pour un rĂ©cital de mĂ©lodies.

(…) A Chloris (Hahn), Villanelle (Berlioz) et An die Musik (Schubert) seront donnĂ©s successivement en bis, ce dernier avec une concentration et une sobriĂ©tĂ© idĂ©ales, presque miraculeuses(…). » Claude Jottrand – Forum OpĂ©ra

 

Salle Gaveau, 2014 (pianiste : Daniel Blumenthal)

« Le thĂšme choisi de son rĂ©cital Salle Gaveau est la passion de la cantatrice pour le chant et la musique, qui a poussĂ©e [Marie-Nicole Lemieux], il y a dix-sept ans, Ă  mener une carriĂšre lyrique, parcours fait de rencontres et d’émotions. Exercice difficile, car ce genre de thĂšme transversal ne peut que mĂȘler des Ă©lĂ©ments disparates. Et pourtant, l’exercice est plutĂŽt rĂ©ussi : ni ennui, ni regrets, la soirĂ©e est excellente. Robe couleur pavot Ă  pois noirs, chevelure flamboyante, l’hĂŽtesse – comme toujours rieuse – nous entraĂźne dans son univers en nous racontant de sa voix parlĂ©e haut perchĂ©e nombre d’anecdotes, avec son dĂ©licieux accent quĂ©bĂ©cois malheureusement impossible Ă  transcrire ici.
Le premier air, « Caro mio ben », premier qu’elle ait chantĂ© en audition, Ă©voque ses annĂ©es d’études au conservatoire de Chicoutimi. C’est Ă  la fois une mise en bouche et un exercice d’échauffement que connaissent tous les Ă©lĂšves de chant. Elle le distille avec soin et gourmandise ; mais dĂ©jĂ , on sent poindre, derriĂšre la bonne Ă©lĂšve appliquĂ©e, une vraie nature. « Il mio bel foco » qui suit a Ă©tĂ© son premier succĂšs au conservatoire. Puis c’est son premier grand amour (musical), Franz Schubert, qu’elle interprĂšte lors de sa premiĂšre prestation en public : en raison d’une tempĂȘte de neige, il n’y avait que dix personnes dans la salle ! Les trois lieds choisis ce soir permettent Ă  l’artiste de montrer diverses facettes de sa capacitĂ© Ă  jouer une jeune femme mutine et sautillante puis Ă  donner une dimension plus tragique, en passant mĂȘme par la caricature en prenant un moment une attitude digne de sa compatriote Marie Dressler dont elle a hĂ©ritĂ© des dons comiques.
L’ñme russe est un autre volet de ses passions : comme elle le souligne, elle habite sur le mĂȘme parallĂšle que la SibĂ©rie, les saisons sont les mĂȘmes, et ce sont donc de part et d’autre les mĂȘmes Ă©motions que l’on vit et que l’on chante. De fait, son interprĂ©tation de SergueĂŻ Rachmaninov est particuliĂšrement convaincante, comme si la culture russe Ă©tait tout Ă  fait sienne. La premiĂšre partie s’achĂšve avec deux lied de Brahms. Surprise : Ă  l’instar de Martha Argerich, Marie-Nicole Lemieux a fait venir des amis, et tout d’abord Antoine Tamestit qui va l’accompagner des riches sonoritĂ©s de son alto, avec son excellent pianiste depuis plus de dix ans, Daniel Blumenthal. S’ensuit un moment de grande Ă©motion ou les qualitĂ©s de legato et de phrasĂ© de la cantatrice s’unissent miraculeusement Ă  celles des deux instrumentistes.
Continuant Ă  dĂ©tailler son parcours professionnel, Marie-Nicole entame la seconde partie avec le poignant « Erbarme dich » de La Passion selon Saint Matthieu, correspondant parfaitement Ă  ses qualitĂ©s vocales, et merveilleusement accompagnĂ©e au violon par Sarah Nemtanu. Moment d’émotion oĂč la salle suspend son souffle, et vibre Ă  l’unisson des musiciens. Brutal et salutaire contraste de Leipzig Ă  l’Espagne, « car, souligne-t-elle, bien qu’il fasse froid, on a quand mĂȘme le sang latin ! ». Quatre chansons populaires espagnoles de de Falla lui donnent l’occasion de se dĂ©fouler, et de donner d’une voix dont elle avait jusque lĂ  soigneusement dosĂ© le volume en regard de la taille de la salle Gaveau. Sans prendre des accents gutturaux, elle s’approprie fort bien ce rĂ©pertoire particulier.
Nouveau contraste, Kurt Weill et son douloureux « Youkali », autre grand moment d’émotion. (…) Nouveau retournement, le calme joyeux de deux jeunes femmes espiĂšgles s’amusant du piĂšge qu’elles veulent tendre au comte Almaviva : la charmante « Canzonetta sull’aria » des Noces de Figaro nous transporte tout aussi brutalement Ă  une autre Ă©poque, sans que l’on soit choquĂ© le moins du monde. GaĂ«lle Arquez donne la rĂ©plique Ă  Marie-Nicole Lemieux : que la cantatrice qui n’a pas un jour chantĂ© dans d’autres tessitures lui jette la premiĂšre pierre ! Notre diva s’en excuse : « Pardon pour l’écart de conduite ! ». Il lui sera beaucoup pardonnĂ©, car le rĂ©sultat, la concernant, est tout Ă  fait convaincant. Puis les deux amies retrouvent leur vraie tessiture pour la « Barcarole » des Contes d’Hoffman, montrant ainsi que, bien chantĂ©, ce morceau de bravoure trop galvaudĂ© garde un charme intact. L’air d’Isabella de L’Italienne Ă  Alger, en fin de concert, Ă©tait peut-ĂȘtre une gageure, dont on retiendra plus la variĂ©tĂ© des expressions que la lĂ©gĂšretĂ© des vocalises.
C’est dans de gĂ©nĂ©reux bis que Marie-Nicole Lemieux va nous montrer une autre des multiples facettes de son talent : celle d’une merveilleuse diseuse, attentive au texte et Ă  la prononciation, distillant chaque mot avec art et sens : « L’heure exquise », « Villanelle », « À Chloris », pourquoi en effet ne pas mĂȘler Reynaldo Hahn et Berlioz, Ă  l’image de tout ce rĂ©cital atypique mais Ă©tonnant, raffinĂ© et divers, reflet des interprĂ©tations et des goĂ»ts variĂ©s de la cantatrice. » Jean-Marc Humbert – Forum OpĂ©ra

 

Amphithéùtre Bastille, 2013 (pianiste : Daniel Blumenthal)

« Entre deux reprĂ©sentations de Falstaff, Marie-Nicole Lemieux a offert, dans le cadre de la sĂ©rie « Convergences » prĂ©sentĂ©e Ă  l’AmphithĂ©Ăąre Bastille, un rĂ©cital de mĂ©lodies Ă  la fois ambitieux et passionnant, avec un programme s’éloignant rĂ©solument des sentiers battus. (…) Marie-Nicole Lemieux se rĂ©vĂšle Ă  son zĂ©nith : voix large et posĂ©e, autoritĂ©, beautĂ© de la ligne. (…) La complicitĂ© est Ă©vidente avec le pianiste Daniel Blumenthal, en accord parfait avce la chanteuse. En bis, celle-ci propose l’Heure Exquise de Reynaldo Hahn, superbement maitrisĂ©e dans un sourire permanent, et une Invitation au voyage d’Henri Duparc, aussi fascinante que singuliĂšre. Une soirĂ©e qui a justement soulevĂ© l’enthousiasme d’un AmphithĂ©Ăątre complet. » JosĂ© Pons, OpĂ©ra Magazine

 

« Comme on l’avait dit d’Edith Piaf, Marie-Nicole Lemieux nous ferait pleurer en chantant l’annuaire tĂ©lĂ©phonique. Avec un timbre pareil, cette gĂ©nĂ©rositĂ©, cet investissement, cette maniĂšre de chanter avec une Ă©nergie Ă©manant de tout le corps, cette grande intelligence des mots, elle est capable de nous bouleverser dans tous les rĂ©pertoires.
Et celui qu’elle avait choisi – Ă  dessein ? – pour ce concert accompagnĂ© par Daniel Blumenthal et pour certaines piĂšces par l’excellent Quatuor Psophos, a pleinement bĂ©nĂ©ficiĂ© de toutes ces exceptionnelles qualitĂ©s. Il s’agissait en effet d’un ensemble d’Ɠuvres marquĂ©es par toute la nostalgie cafardeuse du postromantisme du XIXe siĂšcle basculant vers le XXe.
Alma Mahler, Lekeu, Chausson, Elgar, c’était une alternance de pages fortes et d’autres bien plus improbables, qui aurait engendrĂ© une certaine monotonie grise sans justement les incroyables couleurs de la voix de cette artiste complĂšte, capable aussi bien d’émouvoir que de s’acquĂ©rir d’emblĂ©e la sympathie du public avec malice en annonçant, preuve Ă  l’appui, qu’elle chante pieds nus car elle a oubliĂ© ses chaussures.
Les six mĂ©lodies d’Alma Mahler dĂ©butant le programme s’imposent sans difficultĂ© par leur belle Ă©criture trĂšs sĂ»re, exprimant avec une sensibilitĂ© fine les subtils frĂ©missements d’un monde ombreux, oĂč la nature est omniprĂ©sente, souvent angoissante, riche de rĂȘves, d’interrogations, Ă  la fois obsĂ©dante et insaisissable, dans une nostalgie sous-jacente, entrecoupĂ©e de grands Ă©lans lyriques.
Nature toujours, compagne des amours malheureuses, refuge mortifĂšre ultime de l’amante abandonnĂ©e dans la Chanson perpĂ©tuelle, poĂšme de Charles Cros mis en musique par Chausson. Qu’il s’agisse du texte ou de la musique, nous sommes malheureusement loin de la concision autrement dramatique de la Marguerite au rouet de Schubert. Mais quelles belles couleurs a quand mĂȘme le chagrin d’amour avec la voix de Marie-Nicole Lemieux ! MĂȘme les musiques de Lekeu et d’Elgar, finalement assez impersonnelles et uniformes malgrĂ© leurs occasionnels gĂ©nĂ©reux Ă©lans, parviennent Ă  s’animer tant la cantatrice y met de cƓur, de conviction, de force expressive, avec un constant rayonnement vocal.
(…) L’idĂ©e de programmer certaines mĂ©lodies pour voix et quatuor Ă  cordes Ă©tait bonne, car la nature mĂȘme de la voix de Marie-Nicole Lemieux est idĂ©ale pour dialoguer avec les instruments Ă  cordes. Le Quatuor Psophos se montre un partenaire parfait, trĂšs musical et sensible. » GĂ©rard Mannoni, Altamusica

 

« Dans l’excellente sĂ©rie Convergences dont Christophe Ghristi est le maĂźtre d’Ɠuvre Ă  l’OpĂ©ra National de Paris, l’AmphithĂ©Ăątre Bastille accueillait Marie-Nicole Lemieux (qui aura Ă©tĂ© une irrĂ©sistible Mrs Quickly lors de la reprise du Falstaff de Verdi) pour un copieux rĂ©cital de mĂ©lodies en compagnie du pianiste Daniel Blumenthal et du Quatuor Psophos.

On est frappĂ© d’emblĂ©e par la facilitĂ© avec laquelle l’artiste passe de l’extraversion la plus extrĂȘme (…) Ă  une concentration maximale dĂšs qu’elle aborde la musique. Dans les six lieder d’Alma Mahler aux chromatismes prĂ©gnants et savamment agencĂ©s, elle sait crĂ©er un climat incertain entre chien et loup particuliĂšrement suggestif. Sa tenue vocale, ses qualitĂ©s de style et d’intonation et surtout une diction irrĂ©prochable, rendent Ă  La Chanson perpĂ©tuelle de Chausson une intensitĂ©, un expressionnisme bien servis par le Quatuor Psophos.

Avec le cycle des Sea Pictures d’Elgar,



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